1249 communes à travers le pays souffrent d’un déficit budgétaire en 2012, a affirmé mardi l’économiste, M. Malek Serai. Lors d’une conférence sur « la bonne gestion des communes », animée au forum du quotidien « El Moudjahid », M. Serai a indiqué qu’en dépit des efforts déployés par l’Etat, notamment à travers l’annulation des dettes des communes pour l’année 2006, estimées à 400 milliards de dinars, ce problème persiste toujours car 1249 communes connaissent un déficit budgétaire cette année ».
Ce chiffre est « un dangereux indicateur » sur la situation que connaît la majorité des communes du pays, a-t-il estimé.
L’économiste algérien a expliqué cette situation par une mauvaise gestion et l’absence des qualifications scientifiques requises chez la majorité des membres des assemblées communales, soulignant que 50% des présidents de communes sortants « n’ont pas un niveau universitaire ».
1650 élus locaux « font l’objet de poursuites judiciaires notamment dans des affaires de mauvaise gestion et de corruption », a-t-il ajouté.
Evoquant le nouveau code communal, l’intervenant a indiqué que ce dernier « n’a pas apporté de grands changements » en matière de gestion de la commune, appelant à sa révision au niveau du parlement « en vue d’accorder davantage de prérogatives à l’élu ».
Apres avoir qualifié la commune de « fondement de l’Etat » et de « maillon important » dans le développement national, M. Serai a insisté sur la nécessité pour l’Assemblée populaire communale (APC) d’être composée de membres qualifiés et spécialisés dans différents domaines notamment l’environnement, l’habitat, l’éducation et l’énergie.
L’économiste a appelé les partis politiques à assumer pleinement leurs responsabilités et à bien choisir leurs candidats en vue « de garantir une bonne gestion des communes, satisfaire les revendications des citoyens et réaliser le développement local ».
Il a estimé qu’il y avait une volonté politique et des ressources financières suffisantes pour hisser les assemblées locales au niveau requis, appelant à une répartition équitable de ces ressources aux communes, selon leurs spécificités et besoins.