Est-il venu le temps de parler des sacrifices faits par les agents, les sous-officiers et les officiers du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) durant la décennie noire, à l’époque des groupes terroristes de l’AIS, du GIA, du FIDA et du GSPC, pour sauvegarder la sécurité du pays ? Selon une source sécuritaire, plus d’une centaine d’agents du DRS ont été assassinés durant cette période.
La lutte contre le terrorisme durant les années 1990 a été trop coûteuse pour ce Département du renseignement, nous confie la même source. Celui-ci, qui n’est que très rarement sous les feux des projecteurs, est aujourd’hui surmédiatisé suite à la série de limogeages effectués par le Président Abdelaziz Bouteflika et qui ont touché de hauts cadres du DRS.
Durant la décennie noire, de nombreux agents du DRS sont tombés sous les balles des terroristes, confie la même source qui évoque « plus de cent » agents tués dans l’accomplissement de leur devoir.
Ils ont consenti de grands sacrifices, ces agents du DRS tous grade confondus auxquels il faut rendre hommage au même titre que les gendarmes, les médecins, les policiers, les militaires et autres civils qui ont fait preuve de beaucoup de courage dans le cadre de la lutte contre le terrorisme des plus barbares.
Nombre parmi les agents du DRS décédés l’ont été dans des accrochages entre les militaires de l’Armée nationale populaire (ANP) et les terroristes. Ils accompagnaient les troupes militaires lors des ratissages dans des zones chaudes réputées comme étant les fiefs des ex-GIA et AIS.
Ces agents du DRS avaient même aidé les militaires par le renseignement, comme ce fut le cas lors de l’élimination de Sofiane Fassila, alias Abou Haidara, le numéro deux d’Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi), abattu en janvier 2007 en Kabylie suite à une opération de renseignement menée par les agents du DRS.
Le travail de renseignement effectué par le DRS a permis la neutralisation (suite à une embuscade) du planificateur des attentats suicide de 2007 ayant ciblé le palais du Gouvernement, le siège du Conseil constitutionnel et celui du bureau de l’ONU à Alger pour les réfugiés.
Ainsi, les agents du DRS ont payé un lourd tribut lors de la lutte contre les groupes armés durant la décennie noire. En l’absence de chiffres précis, une source note que « pas moins de 100 agents du DRS, tous grades confondus, ont été tués par les terroristes », indiquant que « leur nombre pourrait être supérieur à ce chiffre ».
« Nombre d’agents du DRS, chargés du renseignement opérationnel, ont été assassinés par des terroristes dans des accrochages, tandis qu’ils soutenaient des patriotes participant à des ratissages dans des massifs forestiers et montagneux », explique encore cette source.
Le renseignement apporté par le DRS aux patriotes et aux détachements de l’ANP a grandement contribué au démantèlement du FIDA (Front islamique du djihad armé), du GIA (Groupe islamique armé) et à une grande réduction des capacités de nuisance du GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) et d’AQMI (Al Qaïda au Maghreb islamique).