Plus de 100.000 migrants arrivés en Europe via la Méditerranée en 2016 (OIM)

Plus de 100.000 migrants arrivés en Europe via la Méditerranée en 2016 (OIM)

In this photo made available Thursday, April 23, 2015, members of an an Italian Financial Police unit rescue migrants off the Libyan coast after approaching an inflatable dinghy crowded with them, in the Mediterranean Sea, Wednesday, April 22, 2015.  European Union leaders gathering for an extraordinary summit are facing calls from all sides to take emergency action to save lives in the Mediterranean, where hundreds of migrants are missing and feared drowned in recent days. (Alessandro Di Meo/ANSA via AP Photo) ITALY OUTPlus de 110.000 migrants et réfugiés sont arrivés depuis janvier en Europe, en traversant la Méditerranée, a annoncé mardi l’Organisation internationale pour les migrants (OIM).

Au total, 102.547 migrants sont passés par la Grèce et 7.507 par l’Italie, selon les derniers chiffres publiés par l’OIM.

« Nous avons atteint ce chiffre en deux mois », alors qu’en 2015 c’est seulement au début de l’été que la barre des 100.000 avait été dépassée, a souligné un porte-parole de l’organisation, Itayi Viriri. Au total, plus d’un million de migrants ont traversé la Mediterranée l’an dernier.

Le périple des migrants n’est pas sans danger: plus de 410 personnes sont mortes ou sont portées disparues depuis janvier, selon l’OIM (environ 3.700 en 2015).

L’écrasante majorité de ceux qui arrivent sont des réfugiés, d’après le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR). 44% de ceux qui sont entrés en Grèce cette année sont Syriens, 29% Afghans, 17% Irakiens, 4% Iraniens et 3% Pakistanais.

Le pourcentage restant sont des personnes venues d’autres pays, dont le Maroc et la Somalie.

Les migrants qui débarquent sur les côtes italiennes proviennent en revanche pour la plupart d’Afrique (Nigeria, Gambie, Guinée, Sénégal, Maroc…), selon le HCR.

Le HCR a par ailleurs publié mardi un sondage effectué parmi 400 Syriens et Afghans arrivés sur les îles grecques durant les deux dernières semaines de janvier.

Selon ce sondage, 94% des Syriens interrogés disaient avoir fui le conflit et les violences dans leur pays. 71% des Afghans interrogés ont donné la même réponse.

Ce sondage intervient alors que la police grecque a commencé mardi matin à transférer en car à Athènes des centaines de migrants afghans, bloqués à la frontière gréco-macédonienne après le refus de la Macédoine de les laisser entrer sur son territoire pour continuer leur périple vers l’Europe du nord.

La Macédoine autorisait ces derniers mois l’accès aux Syriens, Irakiens et Afghans, mais dimanche elle a décidé d’interdire le passage aux Afghans en imputant la responsabilité de cette décision à ses pays voisins, la Serbie, la Croatie et la Slovénie.

« Nous sommes préoccupés », a réagi à Genève une porte-parole du HCR, Karin de Grujil. ELle a souligné que le HCR entendait publier une déclaration à ce sujet.(Afp)