Un total de 1.010 cas de thalassémie a été recensé depuis 2005 à travers la wilaya de Skikda, a-t-on indiqué samedi en marge d’une journée de sensibilisation consacrée à cette forme d’anémie héréditaire.
Le président de l’association locale Ibn-Rochd, ayant initié cette rencontre au centre culturel Ahcène-Tlilani, M. Mohamed Saioud, a souligné que son objectif est « sensibiliser » et de « prévenir » contre la gravité de cette maladie, et de vulgariser les moyens de ne pas la contracter en évitant, notamment, les « mariages consanguins ».
La rencontre vise également à présenter les plus récents travaux de recherche sur cette maladie, à sensibiliser les responsables à la classification de la thalassémie parmi les maladies chroniques et à vulgariser aux proches des malades les techniques de prise en charge.
Selon les spécialistes présents à la rencontre, la thalassémie qui est une anémie infantile due à une anomalie héréditaire, associée à une hémoglobinopathie, est particulièrement répandue sur le bassin méditerranéen.
Elle entraîne, faute d’une bonne oxygénation sanguine, des états de surmenage et de retard de croissance et nécessite une transfusion sanguine chaque mois durant toute la vie. Le malade a souvent mal à la tête et est sujet à des vomissements.
« Sa peau devient jaunâtre et le rythme cardiaque est élevé », a-t-on expliqué. Les participants ont insisté sur l’importance du diagnostic précoce de cette maladie qui touche les enfants dès les premiers mois de leur vie.
Si les deux parents sont atteints de cette maladie, il y a 75 % de probabilités que leur enfant en soit atteint à son tour, a souligné M. Saioud dont l’association milite pour la création d’une fédération nationale des malades atteints de thalassémie. Des médicament ont été remis cette l’occasion à un groupe de malades pris en charge par le secteur sanitaire de Skikda.