Le budget de la Défense nationale arrive en tête de la liste des crédits financiers alloués aux différents secteurs dans le cadre du projet de loi de finances pour l’année 2026. Ce budget connaît une hausse prévue, l’armée conservant la part du lion en raison des menaces sécuritaires qui pèsent sur les frontières algériennes, notamment au Sud, ce qui impose aux forces armées des charges supplémentaires.
Selon le projet de loi de finances 2026, le budget du ministère de la Défense nationale dépasse les 3 205 milliards de dinars, soit environ 24,6 milliards de dollars. Il reste ainsi le secteur le plus consommateur de dépenses publiques, et de loin devant les autres secteurs.
Allocation et utilisation du budget
La plus grande partie de ces crédits est orientée vers les dépenses de fonctionnement et les équipements militaires, y compris les besoins de la défense nationale et de l’Armée nationale populaire, confirmant ainsi la première place occupée par l’armée algérienne dans la région. Cette position est dictée par les défis sécuritaires constants qui menacent les frontières du pays.
D’après les chiffres présentés dans le projet de loi 2026, le budget du ministère de la Défense nationale s’élèvera à 3 205 milliards et 280 millions de dinars en autorisations d’engagement et crédits de paiement. Une part importante sera consacrée au financement des contrats d’armement, à la modernisation de l’arsenal militaire et à l’acquisition de systèmes de défense modernes.
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Développement et modernisation continue
Dans le détail, le Gouvernement a consacré une enveloppe de 908 milliards et 280 millions de dinars en autorisations d’engagement et crédits de paiement destinés à la défense de la République et du territoire national. Et ce, contre 861 milliards de dinars alloués à la logistique et au soutien multiforme.
Par ailleurs, un montant de 1 736 milliards de dinars est destiné à l’administration générale du ministère de la Défense nationale.
Il faut dire que les budgets du ministère de la Défense nationale sont en hausse constante depuis sept ans afin de renouveler l’arsenal de l’armée, moderniser ses équipements et acquérir des systèmes d’armes technologiquement avancés. Ces budgets sont ainsi passés d’environ 18 milliards de dollars en 2023 à 24,6 milliards de dollars en 2026.
Ces augmentations traduisent une volonté claire de renforcer les capacités de défense et de sécurité du pays, de se préparer en amont aux défis et menaces actuels, et de répondre aux besoins essentiels liés à la protection du territoire national.
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Des spécialistes des questions sécuritaires estiment que ces hausses sont justifiées au regard de l’aggravation des enjeux de sécurité et de défense nationale pour l’Algérie, notamment face à la montée des risques liés au terrorisme, aux troubles dans la région du Sahel, au crime organisé, à la migration clandestine, ainsi qu’au trafic d’êtres humains, de drogues et de psychotropes dans ces zones instables.
L’Algérie est en effet entourée de plusieurs pays souffrant d’instabilité politique et d’une faiblesse institutionnelle et étatique, à l’instar du Mali, du Niger et de la Libye.
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