– Les députés intervenant à la séance plénière de l’Assemblee populaire nationale (APN), consacrée au PLF 2019, présenté, dimanche, par le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, ont exprimé leur satisfaction de la non-imposition de nouveaux impôts et de la préservation d’un niveau élevé de dépenses sociales, au titre de ce projet, en dépit de la conjoncture financière qui demeure difficile.
Lors d’une séance plénière, présidée par le président de l’APN, Mouad Bouchareb, en présence de plusieurs ministres, le député Abdelhamid Si Afif (FLN) a valorisé les dispositions prévues dans le PLF, visant à préserver les acquis sociaux des citoyens et à consacrer la levée du gel sur certainsprojets vitaux, saluant l’affectation d’une enveloppe de 100 milliards Da au financement des plans communaux de développement (PCD).
Le député a plaidé, au nom de son parti, « la continuité », louant par la même les efforts du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, visant à préserver les dépenses sociales et à protéger le pouvoir d’achat des citoyens, appelant à maitriser davantage le taux d’inflation.
Pour sa part, le député Mohamed Kidji (RND) a salué les efforts du chef de l’Etat qui « s’est attelé à épargner au peuple les retombées de la crise financière », se félicitant de la non imposition de nouveaux impôts et de l’affectation d’une enveloppe importante aux dépenses sociales, dans le cadre du PLF 2019.
S’agissant du financement non conventionnel, lancé fin 2017, le député a qualifié ses résultats de positifs jusqu’à présent, ajoutant qu’ »au moment où certains annonçaient des scénarios dramatiques sur l’impact de ce financement, nous ne constatons aujourd’hui aucune retombée, ni augmentation conséquente des prix depuis son application, ni dévalorisation de la monnaie, ni de nouveaux impôts en 2019″, a-t-il soutenu.
D’autre part, le député à plaidé pour une évaluation des nombreux avantages offerts par le gouvernement aux investisseurs privés, quasi-inexistants sur le plan socio-économique.
Le député Mohammed Laid Bibi, du même parti a insisté sur la revendication de « continuité », au regard de la réussite de la politique du président de la République à contenir les conséquences de la crise financière qui a secoué le pays, selon lui, saluant l’adoption du mécanisme de financement non conventionnel.
Le membre de l’APN a évoqué le secteur de l’Industrie et la filière de montage de véhicules, s’interrogeant sur la capacité du gouvernement à contrôler la surfacturation des pièces détachées et du taux d’insertion jugé, selon lui, trop bas à l’heure actuelle.
Il est revenu, en outre, sur la levée du gel sur les importations, en imposant de nouvelles taxes sur les importations, en vertu de la loi de finances complémentaire 2018, mettant en garde contre « la gravité » d’une telle mesure sur les entreprises locales ayant connu un essor, grâce, a-t-il dit, à la suspension de l’importation des produits fabriqués localement.
De son côté, le député du FLN, Brahim Laaroussi a salué les mesures prévues dans ledit texte, s’étonnant de « l’absence d’avantages spécifiques à la région du sud ».
Nadia Chouitem, du parti des Travailleurs (PT), s’est félicitée de la non imposition d’impôts ou de nouvelles taxes dans le PLF 2019, déplorant, toutefois, « une omission du chômage, le texte ne prévoyant pas suffisamment de postes d’emploi ».
A cet effet, Mme Chouitem a cité l’exemple du secteur de l’Education qui connaît un déficit de 45.000 postes d’emploi, au moment où la loi en propose 7000 nouveaux postes seulement, un nombre qu’elle a jugé « insuffisant », ajoutant que même la création de 18.000 nouveaux postes d’emploi en vertu dudit texte demeure « en deça » des attentes.
S’agissant de la politique « d’austérité » adoptée par le pays, la députée du PT a mis en garde contre « ses retombées sur l’unité nationale, en raison du recul du niveau de couverture sociale et du gel de plusieurs projets, en sus de la hausse du niveau de pauvreté ».
Elle a appelé, dans le même sens, à « sauver » le système de retraite et de sécurité sociale menacés, selon elle, de « disparition ».
Le débat du PLF 2019 se poursuivra jusqu’à lundi, avant que le ministre des Finances ne réponde aux questions des membres de la chambre basse du parlement. Le vote du projet de loi aura lieu jeudi prochain.