Les membres du Conseil de la Nation ont mis l’accent lundi sur l’impératif de la rigueur dans les dépenses publiques, particulièrement dans la conjoncture difficile que connaît actuellement l’économie mondiale.
Le sénateur Bachir Daoud (FLN) a appelé à la rationalisation des dépenses publiques, estimant que la croissance de l’économie nationale ne reflète pas le volume de l’argent dépensé, faisant observer que l’agriculture n’avait pas réalisé la sécurité alimentaire escomptée, et que l’économie reste toujours dépendante des hydrocarbures, affirmant que « tous les précédents gouvernements ont échoué à relever ce défi ».
Une sénatrice du tiers présidentiel s’est interrogée quant à elle sur la capacité du pays à continuer à soutenir la production, et sur le recul accusé par la croissance dans l’agriculture, en dépit du soutien dont bénéficie ce secteur.
Le sénateur Boualem Settah (RND) a appelé à renouer avec l’approche économique dans la mise en forme de la Loi de finances et à mettre fin aux interférences entre l’investissement et l’aide sociale.
Abdelkader Zehali (FLN) a appelé à son tour à libérer l’économie du soutien des prix, alors que son collègue du RND, Abderrahmane Yahia, a insisté sur la nécessité de mettre un terme au phénomène de réévaluation des projets suite à des retards de réalisation.
D’autres membres du Conseil de la Nation ont abordé la question ayant trait à l’amendement de la loi sur les marchés publics, au rôle des collectivités locales dans le processus de développement et à la réhabilitation du produit touristique, outre les problèmes inhérents à l’évasion fiscale et le commerce informel.
Le ministre des Finances, Karim Djoudi, avait auparavant présenté aux membres du conseil de la Nation le texte de Loi de finances 2014 au cours d’une séance plénière présidée par Abdelkader Bensalah président du Conseil en présence de membres du gouvernement.
Le débat sur la Loi de finances 2014 doit se poursuivre mardi matin, séance qui sera suivie l’après-midi par les réponses du ministre des finances aux interventions des membres du Conseil, alors que le projet de texte sera soumis mercredi au vote.
