Le rapport final sur le plan national de lutte contre le cancer sera soumis au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, fin octobre prochain, a indiqué le professeur Messaoud Zitouni, chargé du suivi et de l’évaluation de ce plan.
« Le plan national de lutte contre le cancer comprenait une série de propositions et de recommandations qui englobent tous les aspects de lutte contre la maladie », a précisé le rapport préliminaire, soumis au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en juin dernier. S’exprimant sur la prévalence du cancer en Algérie, le spécialiste a indiqué que le nombre de cas enregistrés est passé de 20.000 cas par an durant les années 90 à 45.000 cas par an durant les années 2000, soulignant qu’une grande partie de la population du monde souffrait de cette maladie appelée à croître durant les prochaines années.
A cet effet, le professeur Zitouni a « salué la décision du président de la République d’annoncer un plan national de lutte contre le cancer et de l’inscrire comme chantier présidentiel, en mobilisant tous les moyens nécessaires pour la réussite de ce plan ».
Le professeur Zitouni estime que « l’Algérie dispose de moyens importants à même de permettre une meilleure prise en charge des cancéreux », rappelant que « le budget alloué au secteur de la santé connaît une augmentation sensible ». S’agissant des infrastructures sanitaires, le spécialiste a salué les efforts de l’Etat pour la réalisation d’un « grand nombre » d’hôpitaux et de cliniques répartis équitablement sur l’ensemble du territoire national.
Pour ce qui est des ressources humaines, le Pr Zitouni s’est dit satisfait de la formation de jeunes cadres qui ont contribué à « l’amélioration de la prise en charge sanitaire du citoyen », notamment en matière de lutte contre le cancer. « Si l’Algérie parvient à dépasser certaines entraves bureaucratiques, elle pourra améliorer la prise en charge du cancer à court terme », a-t-il ajouté. Il a, dans ce sens, relevé un « progrès en termes de prise en charge du cancer » se traduisant par l’élaboration du rapport final sur le plan national de lutte contre le cancer.
Concernant les examens biologiques et radiologiques, le Pr Zitouni a noté une nette amélioration, soulignant, toutefois, que « le diagnostic final d’un cancer ne peut être porté que par un examen d’anatomopathologique qui nécessite plus de spécialistes et d’expertise pour déterminer le traitement ». Il a relevé, en outre, la longue attente des malades en ce qui concerne les résultats des examens, en dépit des efforts déployés par l’Etat pour remédier à cette situation. Le spécialiste a indiqué avoir présenté « une série de propositions dans le rapport final portant sur la réduction du délai des résultats des examens ». Concernant le traitement du cancer et les interventions chirurgicales, le Pr Zitouni a qualifié de « satisfaisants » les résultats réalisés dans ce domaine.
Il a souligné que « le traitement de chimiothérapie connaît une amélioration en dépit des coûts des molécules utilisées dans les soins ». Il a, dans ce sens, mis l’accent sur « l’importance de parvenir à un consensus médical sur le choix des molécules destinées au traitement de chimiothérapie ».
Synthèse Nouria B.