J. Boukraa

Ainsi et dans le cadre du plan national de lutte contre le cancer, près de 58.000 dépistages du cancer du col de l’utérus ont été effectués depuis 2016 à Oran, dont 25.000 dépistages en 2018. Les 25.000 dépistages précoces ont décelé 500 cas suspects en 2018 qui ont été pris en charge. La wilaya d’Oran compte neuf unités de dépistage réparties à travers les établissements de santé de proximité d’Oran et une unité spécialisée de lecture des scanners. D’autre part et par son incidence, le cancer du sein reste le cancer le plus fréquent chez la femme avec 780 nouveaux cas en 2018 à Oran. Cette incidence est faible avant 35 ans et augmente avec l’âge.
«Avant, nous considérions que cette maladie touchait seulement les femmes qui se marient tard ou qui n’ont pas beaucoup d’enfants ainsi que celles qui n’allaitent pas. En fait, ces facteurs retrouvés dans la population occidentale ne sont pas toujours les mêmes dans notre pays», précise un spécialiste qui ajoute que «l’obésité, la contraception, la puberté précoce (avant l’âge de 12 ans), la ménopause tardive, l’absence d’allaitement, la première grossesse tardive ou l’absence de grossesse ainsi que les antécédents familiaux de cancer du sein sont les vrais facteurs qui favorisent l’apparition de cette maladie».
L’augmentation du nombre des nouveaux cas du cancer du sein chez la femme prend des proportions alarmantes à Oran. Les principaux facteurs d’augmentation de la charge cancéreuse en comprennent l’exposition accrue aux facteurs de risque connus tels que le tabagisme, la sédentarité, la mauvaise alimentation, l’usage nocif de l’alcool et la pollution environnementale. Les mutations épidémiologiques et démographiques en cours font partie des autres facteurs qui contribuent à l’alourdissement du fardeau du cancer.