Selon des indications parvenues des milieux pétroliers, Dragon Oil, propriété d’Emirates National Oil Company (ENOC), aurait entrepris des manœuvres afin d’acquérir les avoirs du gisement de Aïn Tsila, situé dans le bassin d’Illizi, exploité actuellement par le groupe irlandais Petroceltic international. Ce dernier, coté à la bourse de Londres, détient 38,25% d’intérêt dans l’accord de partage de production Isarene, contre 43,375% pour Sonatrach et 18,375% pour Enel. Dragon Oil, qui avait déjà échoué en 2014 à racheter Petroceltic, tente une incursion à travers le processus irlandais “Examinership” afin d’avoir les actifs algériens de Petroceltic.
Le processus a été lancé au début de ce mois d’avril afin d’établir, dans une échéance de 100 jours, un nouveau business plan du groupe impacté par la récession mondiale qui touche le secteur des hydrocarbures. En parallèle, un processus de vente d’une partie de ses actifs est également en cours. Au vu de ses antécédents de corruption au Turkménistan et en Indonésie, des sources proches de Sonatrach et de l’Agence nationale de valorisation des hydrocarbures (Alnaft) disent qu’il existe une volonté d’éradiquer la corruption et la fraude dans le milieu des ressources naturelles en Algérie. Dès lors, autoriser Dragon Oil à acquérir le gisement de Petroceltic de manière détournée et à asseoir sa “culture”, alors même que le pays fait face à la fois à une baisse d’afflux due à la chute des prix du pétrole et à une production déclinante, est non envisageable.