Plaidoyer pour plus de sécurité pour, les permanences de nuit Les pharmaciens montent au créneau

Plaidoyer pour plus de sécurité pour, les permanences de nuit Les pharmaciens montent au créneau

Les pharmaciens d’officine ne décolèrent pas. Ils exigent la révision du dispositif des permanences et la mise en place d’un dispositif de sécurité pour les travailleurs de nuit.

Ils sont quelques 11.000 officines réparties à travers le territoire national à avoir signifié dernièrement « ne pas être contre la décision qui régule la permanence de nuit, mais pas au détriment de la sécurité qui doit être garantie pour les travailleurs de ce secteur, sachant que beaucoup de femmes exercent dans ce métier ». C’est une revendication toute nouvelle du syndicat des pharmaciens d’officine qui met en relief des actes de violences et d’agression perpétrées à leur encontre dans certaines localités du pays.

Le représentant de ce syndicat Faycal Abed a déclaré dernièrement « qu’une réunion est prévue dans ce cadre avec la direction générale de la pharmacie au sein du ministère qui prévoit de discuter les conditions de la permanence des officines ». Il faut rappeler que l’autorité de tutelle a pondu avant la fin de l’année un décret d’application qui porte la réorganisation du métier des pharmaciens d’officine, les heures du travail et la permanence à assurer.

Le syndicat qui a accepté certaines conditions déplore que la permanence exigée pour tous ne s’adapte pas à certaines régions où les professionnels ne sont pas couverts du point de vue sécurité. C’est dans ce sens que le syndicat plaide pour un changement afin d’assurer la sécurité des pharmaciens en prévenant du « danger de certains drogués qui n’arrivent pas à se procurer les psychotropes pouvant nuire aux vendeurs ou gérants des locaux ».

LG Algérie

En ce qui concerne le volet réservé à la permanence, les représentants du syndicat sont d’accord que cette obligation touche l’ensemble du secteur de la santé y compris les polycliniques et les centres de soins de proximité. Auparavant, les pharmaciens d’officine étaient réglés par une entente tacite entre pharmaciens suivant une liste dressée dans chaque agglomération ou localité. La nouvelle loi stipule, quant à elle, que désormais chaque pharmacien est tenu obligatoirement d’assurer la permanence sans exclure les week-ends.

Un dispositif qui a mis en colère le syndicat des officines qui comptent renégocier avec le ministère de la santé les clauses de ce nouveau texte. Par ailleurs, le syndicat compte revenir sur certaines doléances dont il n’a cessé de réclamer l’application. En premier lieu, l’approvisionnement en médicaments de certaines régions isolées et souffrant d’un manque chronique en médicaments surtout pour les pathologies lourdes (diabète, hypertension, anti-cancéreux…).

Et la seconde concerne le remboursement des médicaments tels qu’ils sont écrits dans les ordonnances. A rappeler que l’autorité de tutelle a consacré le principe de remboursement selon des tarifs qui ne doivent pas dépasser les 2.000 DA en excluant les malades chroniques. Là également, le syndicat compte récidiver estimant que les pharmaciens d’officine n’obtiennent pas assez de marge.

Faycal Abdelghani