Plaidoyer pour la formation d’universitaires entrepreneurs et créateurs d’emplois (rencontre)

Plaidoyer pour la formation d’universitaires entrepreneurs et créateurs d’emplois (rencontre)
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Des participants à une rencontre, abritée mercredi par l’université de Boumerdès, ont plaidé pour la nécessite de formation d’un étudiant universitaire entrepreneur créateur d’emploi et de valeur ajoutée, au lieu d’un étudiant chercheur d’un poste d’emploi, comme c’est le cas actuellement.

« L’étudiant entrepreneur est un premier pas vers le changement des mentalités et leur adaptation positive avec les besoins de la stratégie d’exportation hors hydrocarbures », ont souligné d’autres intervenants à cette conférence sur l’ »exportation: réalités et perspectives », à laquelle ont assisté nombre d’étudiants, entrepreneurs économiques, et représentants d’organismes divers, chargés de la facilitation des exportations.

Le président de l’Association nationale des exportateurs algériens (ANEXAL), Ali Bay Nasri, a souligné, dans ce sens, la « mauvaise passe actuelle » du commerce extérieur algérien, à cause de sa dépendance totale aux hydrocarbures, en dépit, a-t-il relevé, de « certaines initiatives encourageantes qui commencent a émerger, à l’horizon, grâce à l’exportation d’autres produits ».

Il a insisté, à cet effet, sur la nécessité de garantir des facilitations au diapason des besoins du marché mondial, aux fins d’encourager les producteurs algériens à s’orienter vers l’exportation, d’une part, et pour relever leur nombre estimé à seulement 500 exportateurs d’autre part.

LG Algérie

M .Nasri a, également, invité les autorités publiques à un éclaircissement, concernant « une intégration effective dans l’économie mondiale et la concrétisation d’une volonté politique en la matière sur le terrain, par un changement des mentalités et l’incitation des producteurs à fabriquer des produits de haut standing, destinés à l’exportation, et pas seulement à la consommation interne ».

A son tour, le représentant du ministère de l’Industrie et des Mines, Kechroud Mohamed, a estimé que l’économie nationale se trouve actuellement dans « un processus critique », suite à la chute des cours des hydrocarbures, à l’échelle mondiale.

Il a, néanmoins, relevé qu’il s’agit d’un « bon processus » pour la société algérienne, car la crise financière va la pousser « à travailler et à œuvrer en vue de trouver d’autres substituts pour le pétrole ».

L’exportation est le « reflet de la bonne santé financière et économique » de toute entreprise, a t-il ajouté, insistant sur la nécessité d’accompagner cet acte par « une bonne connaissance des marchés national et mondial », car « celui qui est incapable de vendre son produit à l’échelle interne, ne pourra pas le faire, à l’échelle externe », a t-il affirmé.

La rencontre, initiée par la faculté des sciences économique, commerciales et de gestion de l’université de Boumerdès, a pour objectif de « permettre aux étudiants d’adapter leurs connaissances avec les besoins du marché du travail, tout en reliant l’université avec son environnement socio- économique, de manière à permettre aux diplômés universitaires de créer des entreprises concurrentielles, orientées vers l’exportation », a indiqué le responsable de l’organisation de cette conférence, DR. Abderrahmane Khoukhi.