Selon un rapport rendu public, hier, par la Banque d’Algérie, les placements des réserves de change à l’étranger ont rapporté à l’Algérie 4,45 milliards de dollars en 2011, un montant en légère baisse si l’on venait à le comparer à celui de 2010.
Estimées à 182,22 milliards de dollars à fin décembre 2011, ces réserves avaient rapporté à la BA 4,6 milliards de dollars en 2010, lorsqu’elles n’étaient que de 162,22 MDS USD, contre un rendement de 4,74 milliards de dollars en 2009. Ce rendement qui est mentionné sous l’appellation « Revenus des facteurs nets : Crédits » au chapitre de la balance des paiements dans le rapport de 2011 concernant « l’évolution économique et monétaire de l’Algérie », présenté par des cadres de la BA, était de l’ordre de 5,13 milliards de dollars en 2008, de 3,81 mds USD en 2007 et de 2,42 mds USD en 2006. Ainsi, la quasi-totalité de ces placements, répartis entre les Etats-Unis et l’Europe, sont effectués en portefeuille de titres souverains que l’Algérie avait achetés entre les années 2004 et 2007, à l’époque où les taux d’intérêt mondiaux étaient relativement élevés. Les titres en question sont soumis à un taux d’intérêt moyen fixe de 3%. Le premier argentier du pays, M. Karim Djoudi en l’occurrence, avait déclaré que l’Algérie ne visait pas, à travers ses placements à l’étranger, de réaliser des rendements élevés mais plutôt à protéger l’argent de la communauté nationale contre les chocs extérieurs, d’où le choix de placer les réserves de change en valeurs d’Etat. Les cadres de la Banque d’Algérie ont rappelé les principaux indicateurs macroéconomiques du pays, tous au vert, mais ont en revanche averti contre la dépense qui se consacre davantage vis-à-vis des recettes des hydrocarbures. Soulignons enfin qu’à fin 2011, les réserves de change étaient de 182,22 milliards de dollars, et que la dette extérieure a été réduite à 4,4 milliards de dollars.
Salim D.
