Pour extraire où reconquérir nos places publiques de la main mise des vendeurs de l’informel, le mieux est de permettre à nos artisans d’élire chapiteau sur ces mêmes “tahtahat”.
La mesure, où plutôt la solution, est d’ailleurs convaincante, et l’exemple nous vient de la place Ahmed-Zabana, où l’enfilade de tentes érigées au milieu du trottoir a permis de dissuader les camelots de faire ainsi main basse sur l’ancienne place Hôche.
L’initiative que l’on doit à la municipalité de Sidi M’hamed a permis d’évacuer illico presto ce carrousel de marchands de fruits qui obstruaient d’habitude l’horizon à hauteur de la piétonnière Ferhat-Boussâad (ex-Meissonnier).
Et depuis, l’allée Ahmed-Zabana est devenue fréquentable, eu égard à tous ces lycéens et collégiens qui “rodent” autour d’étals de livres qu’exposent des librairies “démontables” ainsi que la gent féminine qui s’agglutine autour d’une dinanderie, certes à bon marché, mais de la dinanderie quand même.
Pour rappel, la place contiguë à la station de métro Les Fusillés et au terminus du Tramway au quartier du Ruisseau fut occupée par une poignée de maisons d’édition à l’initiative d’une boîte événementielle, tout comme l’esplanade Mohamed-Touri qui est attenante à l’opéra d’Alger. L’une et l’autre furent occupés “proprement” par des libraires qui ont eut le mérite d’insuffler de la vie, particulièrement aux alentours du café Tantonville et du square Port-Saïd (ex-Bresson). À méditer !