Le champion du monde 98, Robert Pires, a joué contre Wolfsburg jeudi dernier en Europa League. Au terme de la victoire éclatante des Allemands (4-1), l’ancien joueur d’Arsenal s’est confié à Compétition.
On imagine que vous êtes très déçu, notamment par le score, quel est votre sentiment ?
Déçu, oui, parce qu’on avait fait de cette Europa League un objectif, donc on avait à cœur d’aller le plus loin possible. Ça fait mal d’être éliminé, de surcroît avec une telle différence de but. Cela dit, c’est ça le haut niveau et il ne faut pas oublier que Wolfsburg est le champion d’Allemagne en titre et il vient de la Champions League et savait ce qu’elle venait faire ici. On savait pertinemment que ça allait être difficile et on en a eu la preuve.
Justement, vous encaissez beaucoup de buts ces derniers temps, six face au Real, six face à Wolfsburg, douze buts en trois matches, c’est beaucoup, non ?
Oui, ça fait beaucoup en l’espace d’une semaine, que ce soit lors des deux matches face à Wolfsburg, et notamment face au Real, donc on sait ce qui nous reste à faire et on a beaucoup de travail en perspective. Défensivement, il y a plusieurs points à rectifier, et la fin de saison va être certainement très passionnante vu que les places européennes sont toujours à notre portée. Ce qui nous reste à faire, c’est de travailler davantage pour arriver à nos fins.
Personnellement, malgré votre longue carrière déjà, on vous sent toujours d’attaque et compétitif…
Bien sûr, déjà physiquement, je me sens en pleine forme, et moralement aussi, car je suis toujours prêt à faire des efforts, et là-dessus, il n’y a aucun problème. Maintenant, ça dépend des intentions de Villarreal et s’ils ont envie de continuer avec moi ou pas. En ce qui me concerne, je me sens bien et j’ai encore envie de continuer.
Vous êtes prêt à signer donc pour une autre saison ?
Oui.
L’équipe championne du Monde 98 est invitée à un tournoi de l’Amitié la semaine prochaine en Algérie, vous y serez ?
Malheureusement non, car nous avons entraînement le matin, et ce serait pour moi difficile de me déplacer en Algérie.C’est dommage, j’aurais aimé y aller et découvrir ce pays. On verra peut-être à l’avenir, et je demanderai à Zizou d’organiser un autre tournoi, car c’est un pays que je souhaite vraiment découvrir.
En fin de match, on vous a vu discuter avec Karim, de quoi avez-vous parlé ?
Tout simplement s’il se sentait bien ici et s’il se sent à l’aise, parce que c’est certainement dur pour lui, car il ne joue pas malheureusement.
Depuis son retour de la CAN, il n’a pas joué une seule minute…
C’est ce qu’il m’a dit, et il est un peu déçu. C’est frustrant pour lui, car avec son pays, il jouait, il a joué la CAN, et au retour, ça ne se passe pas très bien.
C’est inquiétant pour l’Algérie de voir une pièce maîtresse qui ne joue pas avec son club…
Je me doute que c’est difficile pour l’équipe d’Algérie, mais c’est aussi certainement difficile pour lui. A mon avis, c’est une situation pénible. C’est à lui de voir à présent avec son entraîneur et quelle position il va prendre vis-à-vis de lui, mais je pense que Wolfsburg aura encore besoin de lui, ça c’est sûr.
Vous auriez souhaité le voir plus longtemps à l’OM ?
Oui, j’ai bien aimé son passage à Marseille, mais il a décidé de quitter le club. On sait néanmoins que c’est un grand joueur. Il l’a prouvé avec Marseille et avec son pays. Il le prouvera encore en Coupe du monde.
Pour vous, quels sont les points forts à Ziani ?
C’est sans conteste sa technique et sa vision du jeu, c’est un garçon très doué. Il va aussi très vite, c’est ce qu’on demande au meneur de jeu et il joue bien son rôle et il assimile bien tout ça.
Aujourd’hui, vous avez vu jouer Wolfsburg, vous pensez que Ziani peut avoir sa place ?
Oui, bien sûr, le club a décidé de le recruter parce qu’il a besoin de lui et qu’il a des qualités. Des choses ont évidemment changé pour lui, notamment la venue d’un nouvel entraîneur. Maintenant, c’est à lui de faire plus d’efforts sur le terrain et à l’entraînement.
Avec toute votre expérience et votre vécu, quels conseils vous lui donneriez durant cette période difficile ?
Tout simplement de s’accrocher et de saisir la chance qui lui sera offerte dans les jours à venir, et surtout ne jamais baisser les bras.
En plus, il a un bel objectif dans quelques semaines qui est la Coupe du monde. Je lui fais confiance pour rebondir.
Face à la Serbie, il aura certainement une bouffée d’oxygène…
– Le fait d’aller avec son équipe nationale pourra lui faire du bien et lui fera changer d’air. Comme je vous l’ai dit, je lui fais confiance pour s’accrocher et ne pas baisser les bras.