Le piratage, sous toutes ses formes, fait perdre à Sonelgaz chaque année des sommes conséquentes. Plus de 1.300 cas ont été recensés, dans ce cadre, pour la seule année 2009.
La direction régionale de Sonelgaz fait état de 3 mille cas de piratage à travers la capitale. Cette situation a engendré un manque à gagner de deux milliards de dinars en 2009.
Ce phénomène n’est malheureusementpas nouveau et est dû à de nombreux facteurs. Les responsables de la direction régionale d’Alger affirment que ce phénomène a pris des «proportions alarmantes» au vu des pertes enregistrées par l’entreprise. Plusieurs mesures ont été prises pour arrêter cette fraude massive représentant pratiquement le cinquième des quantités commercialisées.
La périphérie d’Alger, notamment les nouvelles zones urbaines et les agglomérations « anarchiques » : bidonvilles et constructions illicites sont les principales sources de ce piratage.
Pour éradiquer ce phénomène, un programme est mis en place par Sonelgaz pour relier ces foyers « hors-la-loi » aux réseaux électriques et sauver ainsi l’équilibre financier de l’entreprise.
«Ces programmes, menés en parallèle du Plan national d’électrification, sont faciles à réaliser et ne nécessitent pas d’importants investissements, dans la mesure où il ne s’agit que d’extensions des réseaux urbains déjà existants. Sonelgaz est une heureusement pour elle arrive à gérer sa balance tant bien que mal».
Il est à noter que plus de 1.300 affaires de piratage ont été traitées, en 2009. Quelque 880 cas ont été réglés à l’amiable entre les deux parties, alors que plus de 90 cas sont estés en justice. Cette fraude massive se répercute inévitablement sur le citoyen qui se retrouve avec des factures jugées trop élevées.
Sonelgaz a, selon les responsables de la direction régionale d’Alger, établi un plan pour l’installation de poteaux et de transformateurs au niveau de plusieurs localités pour tenter de mettre fin, à la fois, au problème des raccordements au réseau électrique, mais également au piratage. il est à noter qu’il est recensé plusieurs types de piratage : branchements directs à partir des poteaux électriques, cela pour les non-abonnés, il y a également les « fraudeurs abonnés » qui utilisent différents systèmes pour stopper leurs compteurs électriques.
L’autre phénomène, se propageant dans la capitale, est le vol des câbles électriques en cuivre. Sonelgaz doit en effet faire face à de véritables réseaux parfaitement organisés. Plusieurs « points lumineux » vont être installés pour le renforcement de l’éclairage public au niveau des tissus urbains, une mission confiée à l’Erma.
Par : CHAFIKA KAHLAL