Pillage des ressources naturelles Sahraouies par le Maroc, Le Front Polisario contre-attaque

Pillage des ressources naturelles Sahraouies par le Maroc, Le Front Polisario contre-attaque

Le Front Polisario contre-attaque

Le coordinateur avec la Minurso, M’hamed Khadad, a annoncé la mise en place d’une action visant à mettre fin à ces rapines à travers le recours à la justice et les lois internationales.

Les instances internationales sont mises face à leurs responsabilités. A commencer par le Parlement européen qui vient de ratifier un accord de pêche avec le Maroc et qui inclut les eaux sahraouies. «Le Front Polisario intensifiera l’action politique au niveau européen, en particulier à la Commission et aux Parlements des pays membres de l’UE» pour le dénoncer, a indiqué le coordinateur sahraoui avec la Minurso (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) M’hamed Khadad, dans une interview à la télévision nationale sahraouie. «Le Front Polisario fera recours aux voies juridiques à travers les dépôts des plaintes à la Cour européenne de la justice à Luxembourg, laquelle ses décisions sont applicables par tous les pays membres de l’UE», a ajouté M’hamed Khadad qui a tenu à souligner qu’ «après l’approbation du PE de l’accord agricole avec le Maroc, en février 2012, le Front Polisario a déposé une plainte juridique devant cette même cour, qui a paru dans le Journal officiel de l’UE, en février 2013». Le diplomate sahraoui a annoncé, en outre, que «le Front Polisario fera un appel contre l’accord de pêche entre l’UE et le Maroc paru dans le Journal officiel de l’UE».

Les responsables sahraouis partent en ordre de bataille et mettent à rude épreuve ceux qui ont la charge de faire respecter la légalité internationale. Le président sahraoui monte au créneau. Il interpelle une nouvelle fois l’Organisation des Nations unies.

LG Algérie

«Il y va de la responsabilité des pays membres de l’ONU d’honorer leurs engagements en vertu du chapitre 11 de la Charte de l’Organisation onusienne, et partant, de prendre les mesures qui s’imposent pour arrêter le pillage des ressources naturelles qui sont la propriété du peuple sahraoui», a écrit Mohamed Abdelaziz dans un message adressé au Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, rapporte une dépêche de l’Agence de presse officielle sahraouie (SPS) datée du 11 janvier 2014. Le SG du Front Polisario a pointé du doigt des sociétés qui ont élu domicile à proximité des côtes sahraouies et qui opèrent avec la complicité de certains Etats après l’accord de pêche conclu par l’Union européenne avec le Maroc.

A l’instar de la société Cosmos spécialisée dans l’énergie qui ambitionne de lancer des opérations de prospection et de forage dans les eaux territoriales du Sahra occidental occupé. «Si des mesures urgentes ne sont pas prises, les opérations illégales de prospection et d’exploitation des ressources naturelles du territoire affaibliront davantage les efforts que mènent les Nations unies depuis longtemps pour aboutir à une solution politique devant assurer l’autodétermination du peuple sahraoui», a mis en garde le président sahraoui qui a spécifié que «le Sahara occidental n’est pas une partie intégrante du Maroc, mais un territoire non autonome en vertu de la Charte des Nations unies en attendant sa décolonisation».

«Cet accord contrevient aux principes du droit international et ne prend pas en compte les intérêts du peuple sahraoui», avait souligné le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, Amar Belani dans un communiqué parvenu à L’Expression le 18 décembre.

«Il faut dire, que par le simple fait d’inclure les eaux territoriales du Sahara occidental dans son champ d’application, cet accord contrevient aux principes du droit international et ne prend pas en compte les intérêts du peuple sahraoui…», a fait remarquer le diplomate algérien qui a noté que le texte voté le 10 décembre 2013 «cristallise, en quelque sorte, une transgression de la légalité internationale en offrant une prime à l’occupation».