Pic de l’épidémie, taux de mortalité…Les explications de Benbouzid

Pic de l’épidémie, taux de mortalité…Les explications de Benbouzid

Le ministre de la santé Abderrahmane Benbouzid est revenu, ce samedi dans un entretien accordé au journal électronique TSA, sur plusieurs points concernant la propagation de l’épidémie du Covid -19 en Algérie.

En effet, et concernant le pic de la propagation, Benbouzid a estimé qu’il n’y a pas, encore de recul suffisant permettant de constater une tendance à la baisse significative et durable pour affirmer que nous avons dépassé le pic épidémique ». Cela dit, il ajoute que « dépasser le pic », ne nous « met pas à l’abri de la survenue d’une nouvelle vague de cas », notamment s’il y a un relâchement dans le respect des mesures barrières ».

En outre, le ministre pense que les mesures entreprise par le gouvernement, pour endiguer la propagation de l’épidémie, « ont très largement contribué à nous éviter le scénario catastrophe », appelons à l’occasion au strict respect par tous du confinement, en ce mois de Ramadhan.

Concernant la question du « taux de mortalité élevé » en Algérie, le ministre de la santé explique tout d’abord la nuance entre le taux de mortalité et le taux de létalité. Ainsi il estime que si l’on parle du taux de mortalité, « c’est-à-dire le nombre de cas de décès par Covid-19 confirmés pour 100 000 habitants, notre taux demeure bas puisqu’il est de 0,97 pour 100 000 habitants ». S’agissant du taux de létalité, « c’est-à-dire le nombre de cas de décès par rapport au nombre total de cas confirmés par test PCR, ce taux peut paraitre relativement élevé ».

Explications : « Il existe une proportion non négligeable de cas traités pour Covid-19 et pour lesquels la PCR était négative (elle peut l’être dans 20% des cas) ou bien chez lesquels les données cliniques et du scanner étaient suffisamment évocateurs pour que les médecins les mettent sous traitement », explique Benbouzid ».

Et d’ajouter que « tous ces cas avec PCR négative ou sans PCR ne sont pas comptabilisés dans le calcul du taux de létalité. La plupart des cas de Covid-19 ne présentent aucun symptôme ou présentent des symptômes discrets qui ne les amènent pas forcément à consulter, et pour un certain nombre de cas symptomatiques, la confirmation par la PCR n’était pas, tout au moins, au début, disponible partout, et par conséquent, ces cas n’étaient pas confirmés virologiquement.

Par conséquent, « ce sont tous ces éléments qui expliquent pourquoi le nombre de cas de Covid-19 n’est pas apprécié à sa juste valeur et lorsqu’il est rapporté au nombre de décès, le taux de létalité apparait, par conséquent et de façon mathématique, comme relativement élevé » explique le ministre.

A propos du protocole thérapeutique associant « hydroxychloroquine-azythromycine », le ministre estime qu’il « est tôt pour tirer des conclusions relatives aux résultats de ce protocole national ». Néanmoins, « les éléments recueillis montrent une large adhésion des praticiens et des patients », ajoute-t-il.

Rédaction d’Algerie360