Tout en estimant que la croissance devrait revenir dans le courant de 2010 avec un rythme incertain, la Banque mondiale (BM) prévoit cette année une chute de 3% du PIB (produit intérieur brut) de la planète accompagnée de perspectives de plus en plus sombres pour les économies en développement.
Publiée à l’intention du Groupe des huit (G8), cette prévision a été actualisée puisque, à la fin mars, la BM faisant état d’une baisse de l’ordre de 1,75% du PIB mondial.
Dans un communiqué rendu public, le président de cette institution multilatérale Robert Zoellick a estimé que «l’économie mondiale est partie pour se contracter cette année plus qu’auparavant, et les pays pauvres seront durement frappés par de nombreuses vagues de tensions économiques.
La plupart des pays en développement vont voir leur PIB se contracter, et sont confrontés à des perspectives de plus en plus sombres, à moins que la tendance de leurs exportations, des envois de fonds de leurs émigrés et des investissements étrangers se retourne d’ici à la fin 2010».
Toujours selon ce responsable, «les économies développées semblent se contracter à un rythme moins élevé, mais les effets de la crise mondiale s’étendent à travers le monde et ont toujours des conséquences dévastatrices sur les pays en développement».
M.Zoellick n’a pas manqué de souligner que son message au G8 et aux pays riches et émergents consiste en «la nécessité absolue de continuer à apporter le soutien financier aux pays pauvres entres autres ceux du continent africain, le Mexique ou l’Indonésie qui empruntent plus encore auprès de la BM à cause de cette crise.
Beaucoup de pays trouveront des difficultés pour rembourser leurs dettes, et ceux sortants de conflits fragiles connaîtront des taux de chômage importants surtout chez les jeunes, et risquent la déstabilisation et par là même un retour aux guerres civiles, comme Haïti, le Libéria ou l’Afghanistan qui inquiètent particulièrement la Banque mondiale.