Les participants sont appelés à exposer leurs expériences, notamment dans l’intervention d’urgence et la prévention.
Expliquer les comportements individuels ou collectifs qui apparaissent dans la société, comme l’éclatement de la famille dans l’espace urbain, la frustration de la jeune génération, la précarité à l’origine de la recrudescence de la violence à tous les niveaux.
Tel est l’objectif du séminaire international qui s’ouvre aujourd’hui à Alger sous le thème « la formation et la pratique de réseau ». Cette rencontre de deux jours, initiée par l’Agence de développement sociale (ADS), verra la participation de 103 experts dont des Français et des Belges.
Un débat sera organisé à l’occasion sur les mutations profondes de la société algérienne. Certes, aujourd’hui, il y a une prise de conscience au niveau des diverses institutions, de la société civile et chez les professionnels sur la nécessité de lutter contre ces phénomènes, mais cela reste insuffisant, dans la mesure où les efforts ne sont pas fédérés du fait que chacun intervient en solo et dans un espace cloisonné.
L’ADS souhaite, à travers cette rencontre, « être confortée dans sa démarche par un apport d’informations et d’expériences cumulées pour l’organisation de son activité au travers de son domaine dédié, et celui de ses interfaces avec les dispositifs d’aide nationaux et pour répondre à des situations de détresse sociale auxquelles elle se trouve confrontée de façon fréquente », a indiqué un document de l’Agence.
Elle s’est ainsi fixé l’objectif de « sensibiliser les partenaires sur l’importance et la nécessité de se mettre en réseau pour une gestion intégrée des questions sociales dans la pluridisciplinarité interinstitutionnelle, de se concerter pour l’élaboration d’un plan d’intervention, dans lequel sont dégagées les principales pistes d’action dans un contexte de partage et de collaboration, et d’engager la réflexion sur la mise en place d’éventuels mécanismes d’alerte et de prévention contre les phénomènes en pleine recrudescence dans notre pays ».
Les participants sont appelés, en outre, à exposer leurs expériences, notamment dans l’intervention d’urgence et la prévention. Il est attendu également de ce séminaire la création de passerelles de partenariat possible entre les différents acteurs influents dans la société pour mieux agir et surtout pour que les responsabilités soient bien définies. Pour ce faire, l’ADS recommande la mise en place d’une méthodologie plus efficace de gestion et de circulation de l’information sociale et la formalisation de la pratique de réseau.
La mise en place d’un mécanisme d’alerte et de gestion des indicateurs sociaux en réseau à l’effet d’anticiper les situations sociales à risque est donc préconisée. Des ateliers seront organisés tout au long de ces deux jours. Les experts débatteront des thèmes suivants : « Mécanismes de veille sociale et la pratique de réseau », « La gestion en réseau des détresses psychosociales en situation d’urgence », « La violence en milieu urbain » et « La violence intrafamiliale et communautaire à l’égard des enfants ».
Wassila Ould Hamouda