Phénomène incontournable ? Les commerçants informels reviennent à la charge

Phénomène incontournable ? Les commerçants informels reviennent à la charge

De nos jours, le commerce informel est devenu le seul moyen pour quelques familles algériennes puissent gagner leur pain. De nombreux jeunes chômeurs exercent ce genre d’activité, car ne bénéficiant d’aucune autre source de revenu. Ce phénomène a pris ses racines dans la société, bien que les autorités aient annoncé que toutes les mesures ont été prises pour mettre fin au commerce informel.

Le plan de nettoyage de la capitale et autres grandes villes mis en place par les pouvoirs publics contre le phénomène du commerce informel ne tient pas la route. Dans certains quartiers de la capitale, les opérations visant à éradiquer ce phénomène n’ont pas réussi. En effet, les commerçants informels de Bab El Oued, la place des Martyrs, El Harrach, Hai el Badr ou Gué de Constantine… sont chassés par la police mais finissent souvent par revenir. Dès que les policiers se présentent, les vendeurs à la sauvette prennent la fuite. Équipés de leurs sacs remplis de babioles, ils se cachent derrière les véhicules stationnés pour proposer leurs produits aux passagers. Les marchands de fruits et légumes, pour leur part, ont réinstallé qui son camion, qui sa «table», à l’endroit même d’où ils avaient été chassés il y a quelque mois. Plusieurs opérations ont été menées par les services de police, mobilisant des dispositifs sécuritaires sur les lieux, mais les commerçants reviennent toujours à la charge. C’est le jeu du chat et de la souris entre la police et ces commerçants. Parfois, on a l’impression que, de guerre lasse, la police laisse faire. En outre, de jeunes vendeurs sont convaincus que l’informel est la seule rente pour leur famille. Ils présentent leurs produits sur différents étals posés à même les trottoirs et vendent des cosmétiques, chaussettes, vêtements pour enfants… L’essentiel est de gagner le maximum d’argent en fin de journée. L’Etat n’envisage pas seulement de mettre fin à ce type de commerce, il a également prévu un compromis pour les personnes activant dans cette économie parallèle : elles pourront se déclarer à l’administration afin d’exercer en toute légalité. Le gouvernement tente depuis des années de réduire l’impact du commerce informel sur l’économie.

Pour limiter les dégâts, plusieurs moyens ont été mis en place : un fichier des fraudeurs ou encore le paiement par chèque obligatoire pour les commerçants, mais ce dernier a vite été abandonné. Fin août dernier, les autorités ont relancé un plan de lutte plus radical, consistant à chasser les commerçants illégaux des rues et des marchés, ceux informels évidemment.

Par Ahcene Hadjam