Généralement, les rixes entre femmes sur la voie publique ont pour origine un règlement de comptes qui se transforme parfois en de sérieux coups et blessures.
La police de la wilaya d’Alger a établi un bilan inquiétant au terme de l’année 2009 plutôt mouvementée. Les policiers ont rencontré beaucoup de difficultés, notamment celle de gérer leur stratégie sur le terrain pour traiter les problèmes spécifiques à certains quartiers de la banlieue algéroise.
C’est lors d’une conférence de presse organisée récemment au siège de l’état-major à Bab Ezzouar qu’un représentant de la sécurité publique a révélé l’existence d’un nouveau phénomène de société qui ne cesse de prendre de l’ampleur à Alger.
En effet, il s’agit des bagarres entre femmes sur la voie publique, qui, à partir des chiffres présentés par la police publique révèlent une croissance inquiétante de ce phénomène récent. Selon ce bilan, près de 156 bagarres entre femmes ont été enregistrées durant l’année 2009 sur la voie publique de la capitale.
Le même bilan indique, d’autre part, que près de 386 rixes ont été enregistrées durant la même année, cette fois-ci, entre des femmes et des hommes. A partir de cela, les représentants de la DGSN ont constaté que les femmes algériennes en général, et en particulier les Algéroises, sont devenues trop nerveuses.
Généralement, les rixes entre les femmes sur la voie publique ont pour origine un règlement de compte qui se transforme parfois en de sérieux coups et blessures. En plus de cette cause, les bagarres entre femmes éclatent souvent pour une question d’argent ou une histoire personnelle.
Parfois, ces empoignades débordent pour une affaire de drogue, mais seules deux situations ont été enregistrées. Pour ce qui est des rixes entre femmes et hommes, c’est un autre problème. Les dames ont de quoi agir de telle sorte, car elles sont quotidiennement harcelées par des hommes indignes.
Pour sa part, la police publique avait recensé durant l’année 2009 des rixes parfois très violentes qui ont fini par causer des blessures sérieuses, que ce soit aux femmes ou aux hommes. Des armes blanches sont utilisées parfois par ces dames au cours d’accrochages sur la voie publique.
Une vingtaine de femmes de moins de trente ans ont été arrêtées par la police à Alger pour consommation de drogue. Leur arrestation a eu lieu au cours de plusieurs empoignades sur la voie publique. Elles ont été condamnées par la justice.
2 193 femmes arrêtées et 3 661 autres victimes
De leur côté, les unités de la Gendarmerie nationale ont traité, durant l’année 2009, plus de 50 000 procédures pour l’ensemble du pays, ayant conduit à l’interpellation de 65 159 personnes, dont 2 193 femmes avec un taux de 3,37%.
Concernant les victimes, la Gendarmerie nationale a enregistré plus de 20 000, dont 3 661 femmes avec un taux de 18,26%. Parmi les femmes interpellées, certaines sont à l’origine de troubles à la tranquillité publique. Il s’agit généralement de rixes et de prostitution.
Sofiane Abi