Il est encore un phase d’essais techniques : Le permis à points retardé de nouveau

Il est encore un phase d’essais techniques : Le permis à points retardé de nouveau

Le retard est dû, essentiellement, au manque de matière première à même de réaliser le support. Sa délivrance devra intervenir à la fin janvier pour être opérationnel en juillet prochain.

Alors que son entrée en vigueur est prévue  pour juillet prochain, la délivrance du permis  à points connaît, quant à elle, un énième retard alors qu’elle devait intervenir en décembre dernier. “L’opération se concrétisera à la fin de ce mois de janvier”, a affirmé, hier,  Ahmed Naït El-Hocine, directeur du Centre national de prévention et de sécurité routière (CNPSR), sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 3, qualifiant ce retard de simple “contretemps”.

Il argumentera : “Cela est dû, essentiellement, au manque de matière première pour la réalisation du support” qui, selon lui, est “une opération complexe”. Tout paraissait, pourtant, bien ficelé depuis, notamment, la promulgation de la loi en mars dernier. “Nous sommes encore en phase d’essais techniques”, a-t-il fait remarquer en mentionnant, dans le même sillage, “la mise  en place d’une chaîne de production à la pointe des technologies au niveau de l’imprimerie officielle et le développement de logiciels par rapport à la puce qui sera montée sur ce support du permis électronique biométrique”. Mais l’opération tarde à être concrétisée sans que personne arrive, réellement, à expliquer les tenants et les aboutissants de ce dossier.

“Nous sommes en phase d’essais techniques”, a reconnu le responsable du CNPSR en abordant “le changement radical concernant le système de sanctions” qui devra en découler puisque cela implique la fin pure et simple des retraits immédiats des permis.

Cela ne signifie pas pour autant que les contrevenants seront épargnés car le permis à points peut être plus radical, notamment pour les multirécidivistes. Mais il faudra, visiblement, prendre son mal en patience car l’opération pourrait prendre plus de temps que les délais énoncés et qui sont continuellement retardés puisque les préalables ne sont toujours pas réalisés.

“L’année 2018 sera l’année de la sécurité routière avec l’entrée en vigueur du permis à points et la mise en place de la délégation nationale à la sécurité routière”, a précisé le responsable du CNPSR sans donner le coût de l’opération se contentant simplement de rappeler que “la facture de l’insécurité routière s’élève à 100 milliards de dinars”.

Sur un autre registre, le directeur de CNPSR a confié qu’“il existe un manque de données exhaustives à même d’avancer les détails nécessaires liés à l’accidentalité”.

Il n’empêche que l’hécatombe des accidents de la route continue à enregistrer des chiffres effroyables chaque année atteignant, en 2017, les 3 372 décès et 23 532 accidents. Et même si tous les efforts fournis en matière de répression et de sensibilisation ont fait baisser ses statistiques macabres de 20%, les résultats sont loin d’être probants eu égard à certains facteurs qui tardent à être résolus par l’État. Certes, les rapports établis mettent en évidence le facteur humain comme première cause des accidents mais l’état de nos routes, l’absence d’un schéma de circulation (signalisation), la mauvaise formation, les passe-droits et la complaisance autant dans l’octroi des permis  pour les nouveaux conducteurs que leur récupération après infraction font que tout devient biaisé et sans appel.

Ahmed Naït El-Hocine parle justement de pas mal de chantiers relatifs à ces problèmes à l’image de la formation des éléments des forces de l’ordre, dans le but d’unifier les canevas et de mettre en place un système de collecte des données aux standards internationaux qui permettra, à son avis, d’asseoir des politiques efficientes.

Nabila SaÏdoun