Pharmacien : «Ce n’est pas un simple vendeur»

Pharmacien : «Ce n’est pas un simple vendeur»

Le médicament et les autres produits pharmaceutiques, moyens indispensables à toute activité de soins de santé, ont subi le contrecoup des réformes et des mutations socioéconomiques que connaît notre pays.

Pour les professionnels du secteur, il est plus que jamais «impératif» de revoir quelques unes des anomalies constatées dans l’organisation de ce domaine, en relation directe avec la santé du commun des citoyens.

Il est surtout question d’assurer dans la limite des ressources disponibles, un approvisionnement régulier, une disponibilité permanente et une accessibilité généralisée à l’ensemble de la population, des produits pharmaceutiques de qualité correspondant à des besoins de santé.

Ainsi, près de 300 pharmaciens d’officine exerçant dans différentes régions du pays se sont donné rendez-vous, hier, à Batna pour un débat autour des «nouvelles missions de l’officine» et de «l’exercice officinal». Dans un exposé devant un parterre de pharmaciens, médecins, cadres de la direction de la santé (DSP), représentants des caisses d’assurance sociale et de laboratoires pharmaceutiques nationaux et étrangers, le président du Bureau national du Snapo (Syndicat national des pharmaciens d’officine), Fayçal Abed, a mis en relief le rôle du pharmacien d’officine qui, a-t-il souligné, «dépasse de loin la simple vente de médicaments, s’agissant d’un acteur de santé de première ligne».

Pour le DSP de la wilaya de Batna, Driss Khoudja El Hadj, cette rencontre est «une occasion pour les professionnels d’examiner l’état des lieux du métier de pharmacien d’officine», qualifiant de «judicieux» d’ouvrir un dialogue clair autour des «défis colossaux auxquels l’Algérie fait face en matière de santé publique». Soulignant la «nécessité de consacrer le principe du droit à la santé», les participants à cette rencontre ont insisté sur l’impératif de «moderniser la profession de pharmacien afin de consolider la compétitivité du secteur de la santé et son développement». Il a été également relevé le fait que le pharmacien, «dernier rempart entre le médicament et le patient», obéit à un code de déontologie et à des règles précises dans le but ultime de promouvoir et de protéger la santé de l’homme. Evoquant les principes fondamentaux de la profession, les intervenants ont été unanimes à affirmer que l’activité de pharmacien d’officine est «une concession de service public soumise à une réglementation spécifique répondant aux besoins de la population». Pour les participants à cette rencontre, le pharmacien d’officine, aujourd’hui, «à la croisée des chemins, entre la profession de santé et le commerce classique», est contraint de «réévaluer son rôle». Ce regroupement était organisé par le bureau de la wilaya de Batna du Snapo.

F. H.