Peugeot 206+ Vs. Renault Clio Campus

Peugeot 206+ Vs. Renault Clio Campus

1. Peugeot 206+ vs Renault Clio Campus : Non à la retraite anticipée

Peugeot a souhaité donner un dernier élan à sa vénérable 206.

Quelques retouches, une nouvelle appellation et la 206 économique est née. La riposte n’a pas tardé.

En restylant sa Clio Campus, Renault vient jouer les troubles fêtes sur le registre des prix.

Lequel de ces modèles essayés ici en motorisation Diesel l’emportera dans ce duel 100% made in France ?.

Chez Peugeot, la 206, c’est plus qu’un simple véhicule. C’est un porte drapeau : à ce jour 6 500 000 exemplaires vendus, loin devant la 205.

L’ultime évolution produite à Mulhouse et baptisée « + » a pour vocation de combler le vide entre 107 et 207, et profiter une dernière fois de la bonne image de la 206.

Le tout en s’adaptant peu ou prou au contexte économique difficile, et accessoirement minimiser les investissements.

Lorsque Peugeot présenta son modèle au printemps, le voisin au losange répliqua quelques semaines plus tard avec le restylage de sa Clio Campus.

Modèle économique produit à Flins sur base de Clio 2.

Deux modèles économiques français produits en France. Un phénomène qui tend à disparaître.

Grosso modo, la « +, » c’est une 206 avec une face avant redessinée fortement inspirée de la 207 et des voies élargies.

Mais lorsque l’on ne met pas le budget dans la chirurgie, le résultat final n’est pas toujours celui escompté.

De son côté la Clio Campus affiche un look harmonieux et moins torturé. Renault a procédé par touches, à l’image du bouclier, des optiques et du hayon.

Dans l’habitacle, nos deux françaises présentent des qualités, mais aussi pas mal de défauts.

A l’image de la position de conduite, dépassée sur les deux modèles en raison d’une assise trop haute (surtout la Campus) et de la colonne de direction non réglable en profondeur, et l’énorme garde à la pédale d’embrayage devient vite pénible en ville, défaut également constaté sur les deux concurrentes.

La vie à bord est plus agréable à l’intérieur de la 206+ qui soigne d’avantage ses passagers aux places arrière par un espace aux jambes et une garde au toit plus généreuse.

L’habitacle est calqué sur celui de l’ancienne 206 avec quelques retouches sur le dessin de la planche de bord et les plastiques employés devenus plus agréable.

La Clio affiche une présentation moins flatteuse que celle de la 206+. La production Flins vieillit.

Si l’assemblage est sérieux, les matériaux tiennent difficilement la comparaison avec la 206+ et les côtes d’habitablilité sont en retrait.

Le volume de coffre de la Clio Campus se montre un peu plus généreux que celui de sa rivale (près de 260 litres) et il cache en dessous une vraie roue de secours tandis que notre lionne se contentait d’un kit anti-crevaison.

2. Economiques, pas low-cost

Ces deux citadines sont proposées dans leurs gammes respectives comme des modèles économiques. Attention, Clio Campus et 206 + n’évoluent pas dans le segment low-cost.

Bien au contraire. Sur le registre des tarifs, hors promotions, la Clio Campus enfonce le clou.

Notre modèle d’essai, une Clio Campus, dCi 65 ch en finition Campus.com s’affiche à 11 999 €, alors qu’une 206 + Hdi 70 ch Trendy, légèrement mieux équipée, réclame 15 600 €.

Ceux qui ne veulent pas acheter forcément « made in France » se demanderont s’il n’est pas préférable de choisir pour une Sandero dCi suréquipée à 4000 € de moins.

Sur le registre économie d’usage, il ne faut pas le nier, ces deux véhicules brillent par leur sobriété.

Le petit Hdi de la 206 + réclame seulement 6 litres pour parcourir 100 km (relevés lors de notre test avec moitié ville et moitié route/autoroute).

Le dCi de la Clio Campus à peine plus. Les moins pressés peuvent espérer tomber sous 5,5 litres de moyenne.

Notez également qu’à l’achat, nos protagonistes profitent de 700 € de bonus.

Pour en finir sur le thème du porte monnaie, sachez que les deux véhicules sont bien équipés. Avec un léger avantage pour la 206+ qui s’affiche tout de même à 3500 € de plus que la Clio.

Pour 15 600 €, en finition Trendy, vous bénéficierez des vitres électriques, de la climatisation, des antibrouillards, de la fermeture centralisée, de l’autoradio CD, des rétros électriques, du régulateur limiteur de vitesse et des airbags.

La Clio Campus propose le même niveau d’équipement mais fait l’impasse sur le régulateur de vitesse et les airbags latéraux.

3. Motorisations/comportement/confort

Clio et 206 ont toujours fait jeu égal dans le domaine dynamique : motorisations équivalentes, prestations routières proches.

Ici, du côté des motorisations, Peugeot joue l’économie en ne proposant qu’un seul diesel : le 1.4 Hdi 70 ch.

A l’inverse Renault propose le dCi dans ses deux déclinaisons 65 ch et 80 ch.

Vous aurez donc le choix entre économie (à l’achat, la conso reste quasiment identique) ou agrément.

Au volant de la 206+, la différence de poids est flagrante: 50 kg de moins que la Clio et 150 kg par rapport à la 207.

Le HDi est très présent et mal insonorisé mais fait preuve d’une belle tonicité dans les « tours ».

Le couple équivalent à celui de a Clio n’est malheureusement pas disponible aussi tôt.

La production du losange affiche 5 ch de moins, mais ne manque pas trop de peps et fait preuve d’une plus grande souplesse.

La réponse à l’accélérateur est d’ailleurs plus consistante, et le moteur se montre beaucoup plus discret en charge.

La boite mécanique est moins agréable à l’usage que celle de la Peugeot. Sur la 206+ les rapports se passent d’un doigt et les débattements sont plus courts.

Le bilan énergétique est légèrement en faveur de la 206+ comme nous le mentionnions au chapitre précédent.

Outre leur sobriété, ces deux versions se montrent nettement plus polyvalentes, en particulier pour leur agrément sur route, que leurs homologues à essence de 75 chevaux (1.4 pour la 206+ et 1.2 16V pour la Clio Campus).

Quant aux motorisations à essence 60 chevaux, elles sont évidemment à réserver à un usage essentiellement urbain.

Du côté châssis, la 206 + bénéficie d’un niveau confort supérieur.

Le compromis entre sécurité/efficacité du comportement et confort se situe un cran au dessus de la Clio Campus.

Les suspensions sont bien calibrées, avec un poil de souplesse pour le dos des occupants.

Les freins se montrent également un brin plus convaincants, tout comme l’attaque à la pédale.

La Clio plus vieillissante se montre moins rigoureuse pour la filtrage des inégalités ou le freinage , mais peut compter sur un direction plus directe et un peu plus incisive que la 206.