Peu de moyens et de prérogatives, mais beaucoup de comptes à rendre Dur d’être maire aujourd’hui

Peu de moyens et de prérogatives, mais beaucoup de comptes à rendre Dur d’être maire aujourd’hui

Souvent mal payés, ils doivent affronter la colère populaire au moindre problème, même s’ils n’en sont pas directement responsables. Cela sans compter qu’ils doivent, dans certaines régions, faire face à l’insécurité et gérer des budgets très insuffisants. Décidément, être maire aujourd’hui n’est pas une sinécure !

Les changements qui s’opèrent actuellement dans le monde arabe, ne semblent pas laisser nos dirigeants indifférents. Les pouvoirs publics ont ainsi décidé depuis quelque temps de traduire le discours du président de la République adressé à la Nation le 15 mars dernier, en projet politique garantissant plus de liberté et de démocratie. Une manière de résorber une situation politique, économique et sociale explosive et des signes précurseurs d’un mouvement de protestation national. C’est dans cette perspective que des projets de loi relatifs à la communication, aux élections, ainsi qu’aux partis politiques ont été présentés par le gouvernement devant l’Assemblée populaire nationale. Le Conseil national économique et social (CNES ) a, pour sa part, à travers son comité ad hoc, lancé l’initiative de concertation avec les élus locaux. Des assises régionales dédiées à un développement local qui soit au diapason des attentes populaires ont ainsi été lancées. Mais l’approche et les priorités exprimées par les deux partis se sont révélées très contradictoires. Si pour le CNES, ces rencontres sont une occasion pour les élus locaux de mettre en relief les mécanismes les plus appropriés pour un meilleur développement local. Pour les représentants du peuple, en revanche, c’est une opportunité inespérée pour crier à la face des décideurs leur raz-le-bol d’être des boucs émissaires devant chaque protestation populaire.

A. B