Les cours de l’or noir restent toujours frileux alors que l’incertitude plane encore sur les marchés financiers mondiaux.
Ce week-end, les prix poursuivaient leur repli, découragés par des indicateurs économiques mitigés aux Etats-Unis. A New York, le baril de light sweet crude a terminé, vendredi, à 85,38 dollars, en recul de 34 cents par rapport à la veille. Soutenus en début de journée par la nette progression des ventes de détail, les marchés ont été, par la suite, ébranlés par la chute de moral des consommateurs.
Le baril avait, certes, bondi de 6,42 dollars au cours des deux dernières séances et a même regagné 10 dollars après avoir touché mardi à un peu moins de 76 dollars, un prix exagérément bas. Mais les cours restaient incertains, dans le contexte de fluctuations erratiques des places boursières. Ainsi, la semaine avait débuté avec la dégradation par l’agence de notation Standard & Poor’s de la note triple A des Etats-Unis. Un vent de panique avait ensuite balayé mercredi les places boursières après des rumeurs spéculatives visant la solvabilité de la France et la santé des banques françaises avant deux séances de rebond.
Mais en fin de semaine, les places financières ont terminé en hausse, apaisées par l’annonce de mesures visant à freiner la spéculation, dont l’adoption par l’Italie en urgence d’un nouveau plan de rigueur de 45,5 milliards d’euros sur deux ans, le volontarisme des politiques européens, ainsi que par l’interdiction des ventes à découvert sur les valeurs financières pendant 15 jours. Toutefois, les incertitudes persistent encore sur la capacité des marchés à susciter la confiance des investisseurs. Et cela même si l’euro était en légère hausse à 1,4239 dollar. Voire l’or, traditionnelle valeur refuge en cas de crise, s’est replié à 1 736 dollars l’once après avoir atteint son niveau historique à 1 800 dollars. Mais en Algérie, l’exécutif reste muet alors que le débat sur la gestion des réserves de changes se poursuit.

C. B.