La production pétrolière mondiale a continué de décroître en mars grâce à la mise en oeuvre de l’accord de limitation de l’offre, mais ces efforts pourraient être mis à mal par les Etats-Unis qui devraient produire en 2017 plus qu’anticipé, a estimé mercredi l’Opep.
Le mois dernier, la planète a pompé 95,82 millions de barils par jour (mbj), soit une baisse de 230.000 barils par jour (bj) par rapport à février, mais un surplus de 220.000 bj sur un an, détaille l’Organisation des pays exportateurs de pétrole dans son rapport mensuel.
A lui seul, le cartel pétrolier a vu sa production diminuer de 153.000 bj, à 31,93 mbj, indique-t-il en citant des sources secondaires, sous le plafond qu’il s’était fixé en s’accordant sur une réduction de son offre afin de permettre le rééquilibrage d’un marché surabondant.
Cette mesure, entrée en vigueur le 1er janvier pour six mois avec un effet stimulant sur des cours en berne, pourrait être étendue à l’intégralité de 2017 lors de la prochaine réunion de l’Opep, fin mai à Vienne, avec le soutien de sa figure de proue, l’Arabie saoudite.
L’initiative du cartel pétrolier avait été suivie par onze autres pays producteurs, dont le plus grand au niveau mondial, la Russie.
Mais la hausse des prix de l’or noir encourage également la production de pays non membres du cartel comme les Etats-Unis qui, contrairement au poids lourd russe, ne se sont pas engagés à resserrer les robinets.
Après une contraction de 690.000 bj à 57,32 mbj en 2016, l’offre non-Opep devrait s’établir à 57,89 mbj cette année, soit une croissance de 580.000 bj, une nouvelle fois révisée à la hausse. Celle-ci proviendra essentiellement des Etats-Unis (+540.000 bj, soit 200.000 bj de plus que la précédente estimation), où le nombre de puits de forage en activité se multiplie.
Quant à la demande mondiale d’or noir, elle devrait progresser de 1,27 mbj à 96,32 mbj, selon une prévision de l’Opep relevée à la marge.