L’offre de l’Opep en pétrole brut sur les marchés a augmenté de 90.000 barils par jour (bj) en août dernier à 31,54 millions barils/jour (mbj) contre 31,45 mbj en juillet, selon une enquête de l’agence américaine d’information Platts. Cette production dépasse de 1,54 mbj le plafond de production que s’était fixée l’OPEP en décembre 2011 à 30 mbj, selon l’enquête de l’agence Platts, spécialisée dans l’information énergétique.
La hausse du mois d’août est due aux augmentations des productions de l’Angola, de l’Irak, du Nigeria et des Emirats Arabes Unis qui ont dépassé leur quota de production, selon cette enquête réalisée auprès de l’Opep et des responsables de l’industrie pétrolière. La production de l’Algérie a en revanche diminué de 10.000 bj à 1,21 mbj, relève l’enquête. Celle de l’Iran a également plongé le mois dernier du fait des sanctions américaines et européennes, baissant de 150.000 bj à 2,75 mbj, après avoir produit 2,9 mbj en juillet.
« Juste au moment où on parlait du resserrement des marchés et de la capacité de l’Opep à remplacer la baisse de la production iranienne, l’organisation produit plus », commente John Kingston, directeur de l’information de Platts. Ce niveau de production « est une performance impressionnante », a-t-il ajouté. Avec un pareil niveau de l’offre sur les marchés, l’Opep dépasse même le volume de 30,5 mbj requis pour le quatrième trimestre, période qui enregistre habituellement un pic de la demande mondiale, note l’agence dans son rapport. L’excèdent de l’offre de l’organisation « devrait apaiser les craintes sur l’approvisionnement en brut », a-t-elle souligné.
Le ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïmi a estimé lundi dans un communiqué diffusé par son département que « le marché est bien équilibré en ce qui concerne l’offre, la demande et le niveau des stocks », affirmant que son pays allait continuer, en coopération avec les pays du Conseil de coopération du Golfe, à préserver la stabilité du marché pétrolier international. En juillet, près de la moitié de la production, hors quotas fixés par l’Opep, provenait de l’Angola. Des 250.000 bj ajoutés à l’offre de l’Opep en juillet, 100.000 bj venaient de l’Angola, dont la production est passée de 1,65 mbj à 1,75 mbj. D’autres augmentations moins importantes venaient d’Irak, du Nigeria et des Emirats arabes unis. L’Arabie Saoudite, premier exportateur mondial de brut, a conservé son niveau de production à 10 mbj, le Qatar et le Koweït faisant de même, en gardant inchangés leurs volumes d’extraction de pétrole.