Pétrole : les USA producteurs leaders dans 10 ans

Pétrole : les USA producteurs leaders dans 10 ans

La tendance haussière des cours de l’or noir semble perturbée car, soutenue jusque là, par les seules tensions géopolitiques actuelles. Un effet de conjoncture qui fait que le baril n’arrive pas à suivre une hausse continue. Bien que l’OPEP considère que le rééquilibrage entre l’offre et la demande est presque atteint.

A deux semaines de la réunion ministérielle de l’organisation prévue pour le 30 du mois, pour l’OPEP le marché pétrolier montre des « signes croissants » de « rééquilibrage », dans un nouveau rapport établit sur la base d’une révision à la baisse de la production mondiale et un accroissement de la demande de l’ordre de 1, 53 millions B/J pour cette année et 2018. Des paramètres qui permettent d’envisager un prix soutenu du baril du moins pour le restant de cette année car, pour l’année prochaine, la consommation attendue régressera légèrement mais, toujours avec une hausse de 1,51 millions B/J.

Parallèlement à cela, l’Organisation a révisé ses prévisions de croissance de la production pétrolière eu égard aux quantités d’or noir que les non-membres de l’organisation ont et vont mettre sur le marché à savoir 650.000 barils par jour de plus que l’an dernier surtout que l’année prochaine, ces mêmes producteurs vont, encore injecté 870.000 B/J de plus. Au total, la production non-Opep a augmenté de 68.000 millions de B/J à 64,12 millions de B/J entre octobre et septembre dernier. Même la production OPEP est sujette à discussion et fausse les calculs optimistes, en octobre, la production de l’Opep a baissé de 151.000 B/J pour se situer autour de 32,59 millions de B/J, accusant tout de même un niveau toujours supérieur au niveau du plafond convenu dans le cadre de l’accord de 2016.

Les données de l’Agence Internationale de l’énergie sont venues compliquer davantage les prévisions en soutenant qu’à horizon 2025, la surproduction d’énergie fossile proviendra essentiellement des USA. Ces derniers « vont représenter à eux seuls 80 % de la croissance de la production mondiale de brut d’ici à 2025 ». Dans son rapport annuel publié ce mardi l’AIE estime que « les USA deviendront leader mondial incontesté du pétrole ». La production va doubler en moins de dix pour passer à plus de 9 % du total en 2025. Une approche soutenue par l’émergence d’un nouvel gros consommateur à savoir l’Inde qui pourrait absorber de grandes quantités de pétrole. Selon toujours les prévisions fournies aujourd’hui, le continent asiatique représentera à lui seul 35 % de la demande en 2025 « contre 25 % un quart de siècle plus tôt » avec à la clé «peu peu de signes » d’un pic de la demande.

De toute évidence, l’AIE qui opére de la sorte un forcing ou, juste une pression psychologique sur l’OPEP afin d’influer sur la suite à donner à l’accord le 30 novembre prochain rappelle aux membres de l’orgnaisation que d’ici 2025, rien n’est encore perdue et qu’une reconduction de l’accord pourrait bien profiter au prix du baril ne serait-ce que le temps de mise en place de la nouvelle carte énergétique mondiale.

L. Aizouni/ agences