Pétrole: Les cours à la hausse, la Libye au bord du gouffre

Pétrole: Les cours à la hausse, la Libye au bord du gouffre
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Les prix du pétrole ont fini vendredi en rebond à Londres et New York, profitant du ralentissement de la production américaine, après le net recul enregistré au milieu de la semaine, selon l’Agence de presse Française.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars atteignait hier 57.80 dollars sur l’Intercontinental Exchange Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1.23 dollar.

Le prix du « light sweet crude » pour la même échéance a augmenté de 1.21 dollar, s’établissant à 51.69 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

La création de 257.000 nouveaux emplois aux États-Unis a favorisé le rebond des cours du baril, impliquant une hausse de la demande en énergie.

Cette hausse se nourrirait parallèlement du ralentissement de la production pétrolière, avec le recul de presque 290 plates-formes le précédent mois, selon des chiffres avancés par des spécialistes de Baker Hughes.

D’autres analystes maintiennent l’hypothèse selon laquelle les prix vont reprendre leur rechute jusqu’à 40 dollars le baril, tablant sur l’augmentation des stocks américains, poussée par l’arrête temporaire des raffineries du pays lors de la saison de maintenance.

La Libye au bord du gouffre

Ce qui n’arrange aucunement la Libye, en crise politique et sécuritaire, qui risque la faillite avec la baisse actuelle des cours du pétrole sur les marchés internationaux. Une conjoncture qui ne manque pas « d’inquiéter » les États-Unis, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la France, l’Italie et l’Espagne, rapporte aujourd’hui l’Agence de presse Française.

« Nous restons très préoccupés par l’impact économique de la crise politique et sécuritaire sur la prospérité future de la Libye », ont indiqué dans un communiqué conjoint les portes-paroles des pays susnommés.

L’industrie pétrolière libyenne subit les retombées de la guerre civile. Le pays nord-maghrébin enregistre actuellement un déficit budgétaire, qui absorbe toutes les recettes de l’État, issues à 75% des hydrocarbures. La production de l’or noir est tombée à 350.000 barils par jour, alors que les autorités reconnues par la communauté internationale envisageait 1.5 million de barils par jour.

Le Croissant Pétrolier de la Libye a été paralysé par les combats opposant les miliciens islamistes de Fajr Libya aux forces loyales, touchant notamment avec des tirs de roquettes le Port al-Sadra, incendiant plusieurs de ses puits.