Contre les vents de la baisse de forme de l’économie américaine et les marées des cyclones en Asie, le pétrole se maintient à des niveaux appréciables, malgré une petite chute vendredi soir sur le marché londonien.
Le baril de Brent de la mer du Nord (pour livraison en septembre) a cédé de 1,15 dollar à 72,33 dollars, sur l’InterContinental Exchange (ICE).
Le brut léger texan (WTI) (pour la même échéance) a perdu 2,84 dollars à 67,68 dollars sur le New York Mercantile Exchange, selon les chiffres donnés vendredi soir par le correspondant de l’agence APS à Londres.
«Le pétrole s’échangeait uniquement en fonction de l’humeur des investisseurs.»

«Celle-ci a été refroidie par la confiance du Michigan. On assiste aussi à des prises de profits avant le week-end», ont expliqué des analystes, selon toujours la même source.
Les séances de mercredi et jeudi ont été dominées par un optimisme porté par une stabilisation de l’économie américaine annoncée par la Fed, tandis que la France et l’Allemagne ont annoncé un retour surprise à la croissance.
Autre facteur ayant pesé sur les cours, une dépression tropicale qui aurait pu se transformer en ouragan, et dont la menace soutenait les prix, ont ajouté les analystes.
A contrario, les prix de l’or noir ont prix une autre courbe, ascendante celle-ci, en Asie le même jour, selon l’AFP.
Dans les échanges matinaux, le baril de «light sweet crude» pour livraison en septembre prenait 86 cents à 71,38 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre gagnait 79 cents à 74,27 dollars.
L’annonce jeudi d’un retour surprise de la croissance au deuxième trimestre en Allemagne et en France a dopé les espoirs d’une sortie de crise progressive dans la zone euro, même si cette dernière est pour l’instant toujours en récession.
Après quatre trimestres consécutifs de contraction de leur produit intérieur brut (PIB), l’Allemagne et la France ont toutes les deux annoncé une hausse identique de leur PIB de 0,3% comparé au premier trimestre.
Par ailleurs, la Norvège, un des plus grands producteurs de pétrole dans le monde, a augmenté sa production de 2,010 millions de barils par jour (mbj) en juillet, contre 1,773 mbj en juin, selon des chiffres préliminaires de la Direction norvégienne du pétrole publiés vendredi, selon les agences de presse.
La Norvège a aussi produit 8,1 milliards de m3 de gaz naturel sur l’ensemble du mois de juillet et, au cours du mois, 352 000 barils équivalent-pétrole par jour(bep/j) de liquides de gaz naturel (LGN) et de condensats (pétrole léger).
Un mois plus tôt, la production de gaz naturel avait atteint 7,3 milliards de m3, et celle de LGN et condensats 318 000 bep/j, toujours selon la même source.
Ali Boukhlef