Après avoir connu une baisse, les cours du pétrole s’approchaient, hier, des 70 dollars, aidés par un dollar faible et par une série d’indicateurs suggérant que l’économie sort de la récession et que la demande va reprendre.
C’est ainsi que le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en septembre gagnait 38 cents par rapport à la clôture de la veille, à 69,63 dollars, sur l’InterContinental Exchange (ICE).Du côté des analystes, cette tendance haussière est due notamment à un certain nombre d’indicateurs confirmant une reprise de l’économie mondiale.
L’indice composite des directeurs d’achat (PMI), synthétisant l’activité des secteurs manufacturiers et des services dans la zone euro, s’est redressé pour le cinquième mois consécutif en juillet, à son plus haut niveau depuis dix mois, s’établissant à 46,8 points, contre 44,6 points en juin.
L’autre indicateur de la reprise, souligne-t-on, est le baromètre de confiance Ifo, qui mesure le climat des affaires en Allemagne.
Il est de nouveau remonté en juillet, affichant un niveau supérieur aux attentes, de 87,3 points contre 85,9 points en juin.
Ces indicateurs soutenaient les cours du brut, leur permettant de consolider leurs gains très importants des dernières séances.
En l’espace d’une semaine, les prix du pétrole ont repris quelque dix dollars, retrouvant leurs niveaux de la fin juin, lorsqu’ils avaient grimpé jusqu’à 73,50 dollars.
«Il semble maintenant que les liquidations récentes [les prix étaient retombés brièvement sous les 60 dollars à la mi-juillet] n’étaient qu’un mouvement d’ajustement, plutôt qu’une réévaluation importante du marché», juge un analyse, selon l’AFP.
Le pétrole bénéficie aussi actuellement de la faiblesse du dollar, qui s’échangeait autour de 1,42 dollar pour un euro hier, un mouvement poussant les investisseurs à acheter des matières premières.
En outre, parmi les signes confirmant une reprise de l’économie les récentes hausses de Wall Street et les chiffres montrant une augmentation des ventes de logements aux Etats-Unis pour un troisième mois consécutif en juin.
C’est aussi un signe supplémentaire d’un rétablissement en cours de l’économie du premier consommateur mondial de pétrole.
Le rétablissement du marché du logement aux Etats-Unis est considéré comme la clé d’une reprise de l’économie américaine, qui devrait entraîner une hausse de la demande de pétrole.
Ces chiffres ont poussé Wall Street à la hausse, qui a bondi jeudi à son plus haut niveau depuis novembre, le Dow Jones repassant la barre des 9 000 points pour la première fois depuis janvier.
