Pétrole Le marché attend l’issue de la réunion d’Abou-Dhabi

Pétrole Le marché attend l’issue de la réunion d’Abou-Dhabi
Petrole

Les prix du pétrole ont reculé hier aussi bien en cours d’échanges européens que newyorkais, en attendant l’issue de la réunion d’Abou-Dhabi où les producteurs Opep et non-Opep discutent du respect des quotas fixés fin 2016.

Hier vers 10h GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 51,65 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 77 cents par rapport à la clôture de vendredi. Vers 13h15 GMT, le cours du baril de Light Sweet Crude, référence américaine du brut, perdait 56 cents à 49,02 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex). «Les investisseurs préfèrent attendre de voir ce qui va se passer à la réunion de l’Opep. Les grands producteurs vont vouloir imposer le respect des objectifs», a estimé David Madden, analyste chez CMC Markets.

En effet, beaucoup de signataires de l’accord sur la limitation de l’offre ne respectaient pas leurs engagements, ce qui s’est traduit par une baisse des prix qui peinent à s’installer au-dessus des 50 dollars. Les producteurs devraient ainsi avoir une explication franche lors de cette réunion de Abou-Dhabi d’autant que les gros producteurs, l’Arabie Saoudite et la Russie, tiennent à cet accord. Ceci au moment où la production de certains pays est remontée au-delà des objectifs fixés fin 2016 et qui engagent les producteurs jusqu’au mois de mars 2018.

Le marché est resté donc suspendu à l’issue de cette réunion qui devrait clarifier, dès aujourd’hui, la position de chacun des signataires de l’accord et permet aux investisseurs de voir plus clair. Même si rien de fondamentalement nouveau ne risque de sortir de cette réunion. «S’ils doivent bien discuter du respect des quotas, rien de fondamentalement nouveau ne devrait sortir de cette rencontre», a estimé Matt Smith de Clipper Data.

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A moins, bien sûr, que les producteurs ne décident d’une nouvelle réduction de leur offre. C’est ce qui explique, peut-être, la prudence des investisseurs qui gardent également un œil sur le décompte des puits actifs aux Etats-Unis. «Sur les quatre dernières semaines, le nombre de puits actifs a augmenté de seulement deux puits, contre une augmentation de 22 puits les quatre semaines précédentes. Le rebond récent des prix pourrait cependant faire repartir la production», ont commenté les analystes de Commerzbank.

Il convient, enfin, de rappeler que l’Opep et d’autres producteurs se sont alliés fin 2016, pour limiter leur production et permettre au marché de retrouver l’équilibre.