Les prix du pétrole progressaient mercredi en cours d’échanges européens, toujours aidés par de bonnes données sur la reprise économique aux Etats-Unis, dans l’attente de la décision de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sur ses quotas et avant les stocks américains.
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 110,07 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 55 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour la même échéance gagnait 30 cents, à 104,65 dollars. Le WTI était monté vers 13H50 GMT mardi à 105,06 dollars, son niveau le plus élevé depuis début mars.
Après l’annonce en fin de semaine dernière d’une amélioration sur le marché du travail en mai aux États-Unis, où le nombre d’emplois est retourné à son niveau d’avant la récession, les autorités ont indiqué mardi que les stocks de ventes en gros dans le pays avaient augmenté plus que prévu en avril.
Le marché attendait mercredi la publication du rapport hebdomadaire du département américain de l’Énergie (DoE) sur les réserves de produits pétroliers aux États-Unis, en quête d’indices sur la demande du premier consommateur d’or noir au monde.
La semaine dernière, les autorités avaient fait part d’une chute nettement supérieure aux prévisions, signe généralement considéré comme le reflet d’une demande accrue pour le pétrole.
Selon les analystes interrogés par Dow Jones Newswires, les stocks de brut devraient encore avoir baissé la semaine dernière de 1,7 million de barils. Les stocks d’essence devraient avoir diminué de 600’000 barils et ceux de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) devraient avoir progressé de 1,2 million de barils.
En attendant ces chiffres, les investisseurs avaient les yeux tournés vers Vienne, où se tenait mercredi la 165e réunion des pays membres de l’Opep.
« Il y a un consensus pour ne pas changer la production » fixée à 30 millions de barils par jour (mb/j) depuis fin 2011, a déclaré mercredi le ministre vénézuélien du Pétrole, Rafael Ramirez, quelques minutes avant le début de la réunion des représentants des 12 pays membres du cartel.
« Depuis maintenant des mois le prix du panier de l’Opep évolue dans une marge confortable qui va de 100 à 110 dollars le baril. Il n’y a aucune raison pour que les membres de l’Opep prennent une décision surprise de nature à ébranler cet équilibre », notaient les analystes de Commerzbank.
« Tout est à sa place, l’offre est bonne, la demande est bonne, les prix sont bons », a appuyé le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, représentant du plus important pays producteur de l’Opep.
Les prix continuaient d’ailleurs d’être soutenus mercredi par la faiblesse de l’offre en provenance de Libye (membre de l’Opep), « très réduite par rapport à l’année dernière du fait de manifestations et blocages » persistants qui empêchent une hausse de la production, soulignait Dorian Lucas, analyste chez Inenco.
La Libye, dont le secteur pétrolier est grandement perturbé par la crise politique, produit actuellement moins de 200’000 barils par jour, contre une capacité de 1,5 mb/j.
En outre, la situation en Irak (autre membre de l’Opep) était préoccupante, des jihadistes ayant pris le contrôle mardi de Mossoul, la deuxième ville du pays.