Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 49,14 dollars hier sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 53 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 49,14 dollars hier sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 53 cents par rapport à la clôture de vendredi. Selon des analystes, le marché reste largement excédentaire, dopé par une production record des États-Unis et de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) du fait d’une hausse de l’offre saoudienne et irakienne. Aussi, le retour de l’Iran sur les marchés après la levée des sanctions devrait se traduire par une explosion de l’offre sur les marchés. Une situation qui inquiète les pays dont les finances sont largement dépendantes des revenus du pétrole.
À New York, les cours du pétrole évoluaient peu lundi après trois séances consécutives de baisse, dans un contexte d’inquiétudes toujours vives sur l’offre élevée. Le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en septembre, qui a baissé de près de deux dollars de mercredi à jeudi, perdait deux cents à 49,85 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) lors d’une séance lundi. «Le marché est plutôt tranquille, et il ne se passe pas grand chose», a résumé un analyste.
Ce manque d’actualité offre au marché l’occasion de se stabiliser, mais il ne semble pas en mesure de revenir sur la chute de quelque quinze dollars enregistrée depuis début juillet.
Par ailleurs, le marché a digéré l’annonce importations chinoises toujours très élevées en juillet, à plus de trente millions de tonnes, soit quelque 7,3 millions de barils par jours (mbj).
«Les importations chinoises de brut dépassent de plus de 10% celles de la même époque de l’an dernier», ont souligné les experts de Commerzbank, estimant que la Chine avait sauté sur l’occasion que représente la rechute des prix.
«La demande chinoise de pétrole reste soutenue», ont-ils ajouté, nuançant cette observation en soulignant que la Chine, deuxième plus gros consommateur de pétrole après les Etats-Unis, avait en revanche enregistré une dégradation de son commerce extérieur le mois dernier.
«À l’heure actuelle, la demande est solide, et cela soutient le marché, mais on est toujours aux prises avec la question de l’offre, et c’est ce qui freine les cours», a tempéré un expert qui estime que du côté des Etats-Unis, «on craint que la production ne ralentisse pas assez pour compenser l’excès d’offre sur le reste du marché».
A ce titre, les investisseurs accusent le coup de l’annonce en fin de semaine dernière d’une hausse du nombre de puits de pétrole en activité aux Etats-Unis, qui a augmenté de six unités selon le groupe privé Baker Hughes.