Le pétrole a touché la barre des 70 dollars, hier, à londres : Le baril au petit trot

Le pétrole a touché la barre des 70 dollars, hier, à londres : Le baril au petit trot

Les cours de l’or noir ont, cependant, demandé à souffler en cours d’échanges européens victimes de rumeurs sur une éventuelle recrudescence de la production américaine.

La semaine démarre plutôt calmement. Après avoir atteint la barre des 70 dollars, à Londres, hier matin, le baril a marqué une pause. Pour mieux rebondir probablement. Les cours de l’or noir ont accusé un léger recul en cours d’échanges européens victimes de rumeurs sur une éventuelle recrudescence de la production américaine. «Selon les données les plus récentes de (l’entreprise de services pétroliers, ndlr) de Baker Hughes sur les forages américains, le nombre de puits actifs a augmenté la semaine dernière», ont indiqué les analystes de Commerzbank, qui soulignent que cette hausse, publiée vendredi, est la plus marquée depuis juin. «Les producteurs américains commencent à augmenter la taille de leurs opérations, car leurs forages sont de plus en plus rentables», a ajouté Sam Sinclair, analyste chez Inenco.

Des informations contradictoires avaient pourtant circulé la semaine dernière. «Les investisseurs parient sur une baisse de la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses partenaires, mais aussi sur un ralentissement de la hausse de la production des États-Unis», avaient relevé Mike van Dulken et Henry Croft, analystes chez Accendo Markets. Le baril ne semble pas perturbé outre mesure par cette situation et continue son petit bonhomme de chemin, même s’il ne le fait pas à grandes enjambées. Hier, aux environs de 12h00, heure algérienne, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, s’échangeait à 69,84 dollars sur l’Intercontinental Exchange de Londres, accusant une petite baisse de trois cents par rapport à la clôture de vendredi. Il a atteint la barre symbolique des 70 dollars à 06h45. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de «light sweet crude» pour le contrat de février, prenait deux cents, se négociait à 64,32 dollars pour progresser de deux cents. Les cours de l’or noir ont à nouveau repoussé leur plus haut niveau en fin de séance de vendredi, à 69,87 dollars pour le Brent et à 64,50 dollars pour le WTI signale-t-on. Les prix du pétrole que l’on attendait à de tels niveaux en ce début d’année ont surpris plus d’un observateur. «Même les investisseurs les plus optimistes ont dû être surpris de voir la cadence de la hausse des prix depuis début 2018», a commenté Tamas Varga, analyste chez PVM. Il y a bien une raison pour cela. Quelle est-elle? «La relativement récente alliance de l’Opep et d’autres producteurs semble solide, et a un effet concret sur le marché» a-t-il expliqué. Les prix n’ont pas été insensibles à l’accord de la baisse de 1,8 million de barils par jour des pays producteurs Opep et non-Opep reconduit jusqu’à la fin de l’année 2018. Son taux de conformité a atteint le taux record de 128% en décembre 2017. Les «24» ont théoriquement réduit leur offre de plus de deux millions de barils par jour. Elle demeure une des principales causes qui a vraisemblablement fait reculer les stocks mondiaux et qui a contribué à booster l’or noir.

«Les investisseurs parient sur une baisse de la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses partenaires, mais aussi sur un ralentissement de la hausse de la production des États-Unis», ont souligné Mike van Dulken et Henry Croft, analystes chez Accendo Markets. Selon un décompte de Baker Hughes, le nombre de puits en activité aux Etats-Unis a fortement diminué. On comptait 736 plates-formes de forage en activité sur le sol américain le 20 octobre dernier, pratiquement deux fois plus que l’an dernier, mais aussi deux fois moins qu’avant l’effondrement des cours en 2014, indiquent les statistiques de l’entreprise parapétrolière américaine basée à Houston. Des indicateurs qui confirment que le baril ne renoncera pas à sa marche en avant.

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