Les prix du pétrole ont ouvert en hausse hier à New York, après des chiffres du chômage américain moins mauvais que ce qu’ils étaient aux Etats-Unis.
Ainsi sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «Light Sweet Crude» pour livraison en septembre, s’échangeait à 74,10 dollars, boosté par un rapport sur l’emploi américain plutôt positif.
Les suppressions d’emplois ont nettement ralenti aux Etats-Unis durant le mois de juillet, et le taux de chômage a baissé contre toute attente à 9,4%.
Un chiffre tellement invraisemblable qu’il a eu du mal à convaincre les investisseurs sur le marché du pétrole.
On pouvait alors constater l’hésitation de ces derniers dans les échanges électroniques qui ont suivi la parution des indicateurs.
«La bonne nouvelle, c’est que ce sont les chiffres les plus bas depuis de nombreux mois», a indiqué Mike Fitzpatrick, de MF Global.
Toutefois, selon lui, ces hésitations se fondaient sur une vision plus globale du marché du travail.
Et pour cause, quelque 6,7 millions d’emplois ont été supprimés depuis le début de la récession en décembre 2007, souligne le département du Travail, qui ne signale pas vraiment d’amélioration de la conjoncture.
«Cela va prendre du temps avant que les gens ne retournent au travail et deviennent des consommateurs qui dépensent», a observé Mike Fitzpatrick.
Ainsi, les données et perspectives sur l’emploi ont une importante influence sur le marché pétrolier dans la mesure où elles ont un impact sur la consommation privée d’une manière générale mais aussi sur la demande de pétrole.
Jeudi, les chiffres des demandes hebdomadaires d’allocation chômage ont montré que le nombre de nouveaux chômeurs inscrits aux Etats-Unis avait nettement reculé lors de la semaine achevée le 1er août pour s’établir à 550.000 alors que les économistes tablaient sur 580.000.
Les prix du pétrole ont également subi la pression des niveaux de stocks toujours élevés aux Etats-Unis, comme l’a révélé mercredi le rapport hebdomadaire du département à l’Energie.
Il s’installait ainsi dans le haut de la fourchette identifiée par les analystes de Barclays Capital pour ce trimestre, qui notaient vendredi que les prix restaient confinés entre 65 et 75 dollars.
Par ailleurs, les échanges sur le marché asiatique étaient moins positifs que ceux des marchés américains, puisque les prix du pétrole affichaient un léger recul vendredi avant la publication des chiffres du chômage américain qui donnera une indication de la santé de l’économie.
Dans les échanges matinaux, le baril de «Light Sweet Crude» pour livraison en septembre perdait 26 cents à 71,68 dollars après avoir atteint un plus haut en cinq semaines jeudi à 72,42 dollars.
Alors que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre cédait 29 cents à 74,54 USD.