Le sélectionneur de l’équipe nationale d’Algérie, Vladimir Petković, a exprimé sa grande satisfaction après la victoire éclatante des Verts face à la Somalie (3-0), synonyme de qualification officielle pour la Coupe du monde 2026, à une journée de la fin des éliminatoires.
Grâce à ce succès, les Fennecs terminent en tête du groupe G avec 22 points et renouent avec la gloire mondiale, huit ans après leur dernière participation. Leur dernière participation remonte au Mondial brésilien en 2014, avec une qualification historique pour les huitièmes de finale, avant de perdre face à l’Allemagne, champion du tournoi, et au terme d’un match héroïque.
« Félicitations à mes joueurs, au staff technique et à toute l’équipe. Même si nous étions déjà qualifiés, je veux que nous gagnions la dernière rencontre. Nous avons su rendre ce match facile grâce à notre maîtrise et notre plaisir de jouer. », dira-t-il, lors de la conférence de presse d’après-match.
Petković a souligné que les critiques reçues au cours des derniers mois ont été bénéfiques : « Ces critiques nous ont poussés à nous améliorer et à corriger nos erreurs. Aujourd’hui, ce succès est le fruit d’un travail acharné et collectif. », a-t-il indiqué.
Un hommage à tous les acteurs du projet “Verts 2026”
Le technicien bosniaque a tenu à adresser un message de reconnaissance à tous ceux qui ont contribué à cette qualification, même en dehors du groupe actuel. « Je remercie aussi les joueurs qui n’ont pas été convoqués cette fois-ci. Ils ont fait partie de ce projet et ont contribué à cet exploit », a-t-il ajouté.
Arrivé à la tête des Fennecs dans un contexte difficile, il a rappelé les débuts compliqués de son aventure en Algérie. « Quand je suis arrivé, la situation n’était pas simple. Mais grâce à la discipline, au sérieux et à la confiance, nous avons retrouvé notre équilibre et bâti une équipe compétitive. Ce moment est sans doute l’un des plus beaux de ma carrière », a-t-il souligné.
Ce message d’unité et d’humilité reflète la vision d’un entraîneur qui veut inscrire l’Algérie dans la durée, en consolidant les bases d’un collectif solide, homogène et tourné vers l’avenir.
Petković met en avant Belghali et la culture de la concurrence
Interrogé sur les performances individuelles de chaque joueur, le sélectionneur a particulièrement salué le jeune Belghali, auteur d’un excellent match face à la Somalie.
« Je le suis depuis plusieurs semaines. Nous avons collecté beaucoup d’informations sur lui et il m’a impressionné dès le début du stage. Il possède un grand potentiel et a livré une prestation solide qui met une pression positive sur ses concurrents au même poste », encense-t-il.
Cette déclaration met en lumière la politique de méritocratie instaurée par Petković, qui encourage la compétition interne pour tirer le meilleur de chaque joueur.
« Mon message aux joueurs est clair : nous devons continuer à nous battre. La concurrence pour les places à la Coupe d’Afrique et au Mondial sera féroce. J’attends d’eux qu’ils me rendent les choix difficiles », a-t-il ajouté.
Doucement mais sûrement
Malgré la joie du peuple algérien et la reconnaissance internationale, Petković refuse toute forme de relâchement. « Je ne vais pas célébrer longtemps cette qualification. Nous devons rester réalistes. Nous avons fait un grand pas, mais il faut continuer à progresser. L’objectif maintenant est de prendre un maximum de points face à l’Ouganda. »
Pour le technicien, la mentalité de vainqueur doit primer sur la satisfaction du moment. Il insiste sur la nécessité de maintenir la rigueur, la discipline et la cohésion, des valeurs qu’il considère comme le socle du renouveau de l’équipe nationale.
Cette qualification marque un tournant pour le football algérien. Sous la houlette de Petković, les Fennecs ont retrouvé une identité de jeu claire : maîtrise technique, pressing haut et esprit collectif.
Le driver des Verts, réputé pour son exigence tactique, souhaite désormais préparer la prochaine étape : bâtir une équipe capable de rivaliser avec les grandes nations lors du Mondial 2026 et de briller à la CAN.
Son discours, à la fois lucide et ambitieux, illustre une volonté ferme : faire de l’Algérie une référence durable sur la scène africaine et mondiale.