Pétition citoyenne pour le jugement des corrompus

Pétition citoyenne pour le jugement des corrompus
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C’est une initiative citoyenne inédite que celle d’un groupe de syndicalistes, travailleurs, journalistes, avocats, militants associatifs, défenseurs des droits de l’hommes et chômeurs, qui a décidé de lancer une pétition nationale pour appeler au jugement des corrompus.

Dans une longue lettre rendue publique, les pétitionnaires exhortent les autorités a crever l’abcès et déférer les responsables anciens et actuels cités dans les affaires de corruption devant les tribunaux. Et dans leur liste noire, les auteurs de cette initiative citoyenne citent notamment «l’affaire Rahmani ébruité dans EL Watan du 26/02/06 celle de Amar Ghoul le 09/05/07, et Said Barkat incriminé dans Maghreb émergent du 07 Novembre 2012». Et last but not least, Chakib Khellil mis en cause dans Liberté du 02-03-2013 et Amar Saidani dans le Courrier d’Algérie 07-07-2008 ».

Les pétitionnaires citent également l’affaire Khalifa dans laquelle apparaissent les noms de Djamel Ould Abbes, Mourad Medelci et Sidi Said.

Pour toute ces affaires qui impliquent des ministres dans certains encore en poste, le collectif mentionné, réclame que la lumière soit faite et que justice soit rendue.

LG Algérie

«Il est de notre devoir de citoyens de réagir pour un sursaut national afin de sauver la nation même si la règlementation Algérienne, pour défendre les prédateurs, ne permet pas au simple citoyen de se porter partie civile. Nous devons par l’intermédiaire de cette pétition exiger que justice soit rendue et qu’elle punisse les responsables, commanditaires et profiteurs quel que soit leur statut ou rang», lit on dans le texte de la pétition.

Des avocats, des journalistes, des chômeurs…

Les auteurs s’appuient sur l’article 8 de la Constitution qui stipule entre autres que «Le peuple se donne des institutions ayant pour finalité la protection de l’économie nationale contre toute forme de malversation ou de détournement, d’accaparement ou de confiscation illégitime ». Mais aussi sur l’article 21 qui stipule que «Les fonctions au service des institutions de l’Etat ne peuvent constituer une source d’enrichissement, ni un moyen de servir des intérêts privés ».

Aussi, les pétitionnaires font valoir les dispositions de l’article 66 de la constitution disposant que : «Tout citoyen a le devoir de protéger la propriété publique et les intérêts de la collectivité nationale, et de respecter la propriété d’autrui». Et l’article 141 en vertu duquel «La justice est rendue au nom du peuple».

Les initiateurs précisent par ailleurs que cette pétition, «pour peu qu’elle atteigne un chiffre significatif», sera déposée auprès des instances civiles concernées.

Ils promettent aussi qu’il y aura d’autres initiatives de ce type et qu’ils ne se feront pas bernés des «promesses et déclarations solennelles qui resteront sans lendemain».