L’Etat semble incapable de contrecarrer le trafic des carburants
Les camionneurs de Khenchela sont souvent victimes d’agressions des contrebandiers originaires de Tébessa.
Des affrontements ont été enregistrés dans la journée de samedi dernier entre des groupes de contrebandiers des wilayas de Khenchela et Tébessa, apprend-on de source sécuritaire.
La même source a rapporté que des dizaines de conducteurs de camions de contrebande de carburant, ont fermé la route internationale reliant l’Algérie à la Tunisie, au point frontalier entre la wilaya de Tébessa et Khenchela, suivi d’un large mouvement de contestation interdisant aux camions immatriculés dans la wilaya de Tébessa, d’entrer dans la wilaya de Khenchela pour s’approvisionner en mazout, devait expliquer notre source.
Au motif de cette action, la dénonciation des agressions dont font l’objet les camions en provenance de la wilaya de Khenchela en direction de Tébessa. Selon des sources concordantes, les camionneurs de Khenchela sont souvent victimes d’agressions des contrebandiers originaires de Tébessa, notamment au niveau des localités de Bir El Ater et Chréa, au lieudit Besbès, où des camionneurs avaient échappé à la mort.
Ce fut là le revers de la médaille lorsque les contrebandiers de Khenchela ont interdit l’entrée sur le territoire de leur wilaya des contrebandiers de Tébessa pour s’approvisionner en mazout destiné à la contrebande en Tunisie. La même source a révélé que les contrebandiers de Tébessa payent des mineurs et des chômeurs, pour agresser les camions immatriculés dans la wilaya de Khenchela, une manière de les obliger à abandonner la contrebande de ce produit inflammable, vendu en territoire tunisien.
Par ailleurs et selon l’autre son de cloche, il est fait état que les contrebandiers de Tébessa accusent leurs similaires de Khenchela, d’avoir été les premiers à leur avoir interdit de s’alimenter depuis les pompes d’essence de leur wilaya et par conséquent, c’est un acte de réciprocité des Tébessis.
Ainsi, à l’origine de cette contestation qui a nécessité l’intervention des éléments de la Gendarmerie nationale, la conquête d’un monopole alimenté dans l’intérêt des contrebandiers.
C’est dire que le trafic et la contrebande sont devenus des activités, que même l’Etat semble bien incapable de contrecarrer.
Pour preuve, l’intervention des services sécuritaires dans ces affrontements avait pour but d’ouvrir la route internationale fermée devant le trafic, de part et d’autre entre les deux pays, sans que les acteurs de cette perturbation ne soient interpellés pour contrebande de carburant. Un trafic dont la lutte implacable des vigiles des frontières n’est pas parvenue à éliminer. Notons que chaque jour, des milliers de litres de produits inflammables sont puisés à partir des pompes à essence des wilayas de l’est du pays pour être acheminés vers la Tunisie occasionnant une saignée de milliers de dinars au Trésor public.
