J. Boukraâ
Les protestataires qui ont fermé la route, entre 18h et 21h, paralysant ainsi la circulation dans les deux sens, affirment avoir envoyé plusieurs correspondances aux services concernés mais en vain, ce qui les a poussés à sortir et manifester dans la rue. Un embouteillage monstre s’est formé. De nombreux automobilistes et des bus de transporteurs ont dû rebrousser chemin. D’autres sont restés bloqués. Les lignes qui desservent ce quartier, à savoir les 25 et 5, ont dû suspendre leur activité pendant plus d’une heure.
«Ces perturbations durent depuis plusieurs semaines et nous sommes en train d’acheter de l’eau à 1.000 DA la citerne», a affirmé un citoyen qui a déploré le silence incompréhensible des Autorités locales. D’autres ajoutent : «on a peur pour nos enfants, l’eau des citernes n’est pas toujours de bonne qualité et dans la majorité des cas elle n’est pas contrôlée. On craint le pire surtout après la prolifération du choléra».
Le chef de la daira d’Oran et des responsables de la Société de l’eau et de l’assainissement d’Oran (SEOR), se sont rendu sur les lieus et ont essayé de clamer les esprits. Les citoyens ont rouvert la route après près de 3 heures. Interrogé sur ce problème, M. Khodja directeur de l’alimentation en eau potable de la SEOR nous a affirmé qu’il ne s’agit pas de problème de quota, puisque ce quartier est approvisionné d’une quantité suffisante , mais les branchements illicites et le vol d’eau opéré par les habitants des bidonville, réduisent la quantité d’eau et créent des perturbations. «Nous allons prendre des mesures pour augmenter la quantité d’eau qui approvisionne ce quartier et satisfaire les citoyens. Comme première mesures d’urgence on a entamé, ce matin, (Ndlr hier) des travaux de branchement sur la conduite de refoulement. Il s’agît d’une mesure provisoire en attendant de lancer des travaux de rénovation de la conduite principale, qui a été endommagée, suite aux opérations de démolition après les dernières opérations de relogement», a-t-il, encore, ajouté.
