Nouvelle démonstration de force. Le personnel paramédical des hôpitaux publics et des polycliniques prévoient d’entrer à partir de mardi 08 février dans une grève « illimité », a indiqué lundi 6 février 2010, Lounès Ghachi, secrétaire général du syndicat algérien des paramédicaux (SAP). C’est en raison de « la non-satisfaction des revendications » des paramédicaux que la grève est maintenue, ajoute ce responsable syndical.
Le SAP qui avait déjà observé une grève de deux jours les 1er et 2 février revendique la promulgation de son statut particulier, prévoyant une revalorisation des salaires Des délégués du SAP et des responsables du ministère de la Santé avaient tenu une rencontre dimanche dernier, selon M. Ghachi Les deux parties ne sont pas parvenues à un consensus.
Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, cité par APS, s’est dit lundi « surpris par l’appel à la grève du SAP du 1er et 2 février, déclarée par la justice injustifiée et illégale » tout comme celle commençant le 8 février.
Selon lui, « les préoccupations » du personnel paramédical avaient été « officiellement prises en charge ». Le personnel paramédical « doit accomplir honorablement (sa) mission dans l’intérêt du malade », a ajouté le ministre de tutelle.
Une exhortation qui ne va pas pour autant faire fléchir les paramédicaux. Le SAP « tient toujours à ses revendications et attend un engagement écrit du ministère », a souligné, M. Ghachi.
Le personnel paramédical compte environ 100 000 salariés, selon le syndicat. Environ 300 hôpitaux généraux, quatorze centres hospitalo-universitaires (CHU) et 1 200 polycliniques sont recensés en Algérie.
