Conquérir un pays par les armes, le terrorisme ou le génocide, s’y installer, créer de toutes pièces un état fantôme, réduire ses occupants en parias et les pousser sur le chemin de l’exode et survivre entouré de l’hostilité de tous les peuples et des dirigeants de la région, il faut être Israël pour le faire et y arriver.
Qu’on l’appelle Etat voyou ou Etat sioniste peu lui importe, Tel-Aviv est sûr de la complicité des puissances qui comptent et de l’impunité totale à laquelle il a droit. Israël a massacré des populations civiles à Diar Yassine en 1948 personne n’a levé le petit doigt dans les pays dits démocratiques.
Il a passé par les armes des centaines de Palestiniens dans les camps libanais, personne n’a élevé la moindre protestation, il a envahi le Liban, aucune réaction n’a été enregistrée, il a confisqué des terres arabes au profit des colons juifs, là encore silence radio international. Bref ni l’ONU, ni le conseil de sécurité, ni la CPI, personne n’a eu le courage ni même osé tenir tête à l’état hébreu et le sanctionner.
Cette position particulière sur l’échiquier politique mondial, ce statut d’intouchable qui permet à Israël d’être aujourd’hui au-dessus des lois et des principes qui régissent le monde, les sionistes les doivent à trois choses qu’ils ont parfaitement comprises et mises en application. Pour vaincre et survivre, il ne suffit pas d’avoir des armes, il faut avoir des relais solides partout dans le monde, des relais acquis corps et âme à sa cause, il faut avoir des hommes implantés dans les institutions de la planète jusqu’au plus haut sommet et enfin maîtriser l’art de la manipulation et de la mystification.
Tout au long de son existence et particulièrement pendant les moments les plus difficiles, Israël n’a jamais dévié de ses principes. Elle en a usé jusqu’à l’extrême. Surtout qu’en face, les pays arabes lui facilitent grandement la tâche.
Par leur silence, leurs intrigues, leur parjure et surtout leurs intérêts. Les accords de Camp David dont Israël est le grand gagnant, ont ouvert une véritable brèche dans les rangs arabes si tant est qu’ils aient jamais eu des rangs : l’Egypte cesse toute hostilité contre Tel-Aviv ; Amman et Le Caire y ouvrent des ambassades, le Maroc et la Tunisie autorisent la création de comptoirs commerciaux israéliens dans la discrétion.
D’autres pays arabes s’alignent. Pour approcher notre pays, l’ambassade américaine à Alger qui joue le rôle de sous-traitant pour Israël, invite alors une quinzaine de journalistes à effectuer une visite dans l’Etat hébreu.
Nos confrères reviennent au pays peu convaincus par les salamalecs juifs.
I.Z