L’été reste la saison propice pour le développement des maladies à transmission hydrique ( les M.T.H ) et la multiplication des intoxications alimentaires, qui peuvent s’éviter juste avec l’observation de bonnes règles d’hygiène. Malheureusement, le foisonnement de la multiplication des fêtes traditionnelles et des mariages ne fait qu’aggraver davantage le contrôle et la surveillance de l’eau distribuée et consommée avec abondance en ces lieux de festin. Le précieux produit vital reste par malheur acheminé vers les ‘’waadates’’, les ‘’taams ‘’ et les foyers en fête , si fréquents à travers le territoire de la wilaya en ces jours de fin d’été , dans des citernes d’eau, dont l’origine demeure douteuse, et qui échappent également à tout contrôle bactériologique et chlorométrique. Certaines de ces citernes restent exposées de deux à trois jours sans que personne ne les surveille et à la portée de quiconque. L’eau de ces aires de stockage est également utilisée à des fins de boissons, mais également par le cafetier de la fête, pour le thé et le café qu’il sert aux invités. Ce manque flagrant de contrôle de l’eau expose malheureusement ses consommateurs à tous les risques possibles de contamination par le cholera, dont le vibrion se développe facilement en présence de telles conditions où l’hygiène est quasi absente. Notons également à ce sujet, que les fêtes citées se tiennent souvent et particulièrement en fin de semaine (le jeudi et le vendredi), où malheureusement les services de santé sont absents pour des raisons de congé hebdomadaire et aucune permanence n’est assurée pour contrôler les citernes d’eau. Par ailleurs, d’autres citernes d’eau desservent certaines plages dépourvues de l’adduction en eau potable, approvisionnent les ‘’quatre-saisons’’ sise sur les rivages aux risques et périls des malheureux estivants qui s’alimentent en breuvage auprès de ces dernières. Quant aux vendeurs d’eau douce qui sillonnent le territoire de la wilaya, ils semblent ignorer totalement le dispositif réglementaire de la distribution d’eau potable. Certains de ces derniers ne disposent d’aucun bulletin d’analyse de l’eau qu’ils véhiculent de coin en coin, d’autres ne disposent pas d’autorisation de vente d’eau. Quant à l’état de ces citernes ‘’mobiles’’ d’eau, il vaut mieux ne pas en parler, certaines ne paraissent jamais été entretenues, lavées et traitées au chlore, conformément aux normes en usage. Pour le contrôle de l’eau qu’elles contiennent, un des vendeurs affirme qu’il n’a jamais été inquiété, car, depuis l’exercice de son activité à ce jour, aucun ne lui a demandé de contrôler l’eau qu’il transporte ! D’autres n’ont jamais entendu parler de ce contrôle de la teneur en chlore de leur citerne et n’ont jamais été questionnés sur le port du fameux bulletin d’analyse qu’ils doivent présenter au contrôle par les autorités. Concernant la provenance de l’eau transportée, ils affirment tous qu’elle provient de sources, dont certaines sont situées à la wilaya de Mascara (Ain El Kebira). Alors, qui contrôle ces ‘’foyers’’ ambulants du cholera ?

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