La pénurie des vaccins pédiatriques en Algérie refait encore surface dans certains centres de prévention maternelle et infantile de la capitale.
Le calvaire des parents reprend une fois de plus eux qui ne cessent de faire le tour des centres ou des pédiatres pour essayer de ne pas trop perturber le programme de vaccination de leurs enfants.
Une situation qui semble de plus en plus intriguante d’autant que le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a mis en garde les responsables des établissements sanitaires d’une éventuelle pénurie des médicaments et vaccins.
Il a dans ce sens souligné que l’Etat a mobilisé d’ »importants » moyens pour améliorer les prestations et fournir les médicaments aux malades, qualifiant la privation du patient des médicaments d’ »inadmissible ».
Le vaccin pédiatrique le moins disponible dans ces centres est la HBV (hépatite B virale pour lequel les parents sont renvoyés et cela malgré qu’ils aient pris un rendez- vous un mois auparavant.
Il faut savoir que ce vaccin est obligatoire pour les bébés, à la naissance, à l’âge de un mois et à leur cinquième mois.
« Tous les vaccins sont disponibles au niveau de l’Institut Pasteur d’Algérie et il n’y aura plus de pénurie », a indiqué le Pr Kezzal, soulignant que l’IPA dispose de 3,7 millions de doses de vaccins, une quantité devant couvrir la période s’étalant jusqu’au mois de février prochain.
Le Pr Kezzal, qui s’exprimait en marge des 22es journées pharmaceutiques nationales, a précisé qu’un fournisseur s’est engagé à livrer à l’IPA, 3 millions de doses avant la fin de l’année 2013.
Il a également précisé que ce même fournisseur a déjà livré 1,9 million de doses qui sont disponibles à l’Institut Pasteur en attendant un autre quota de 1,1 million doses pour le mois de décembre prochain. Il a ajouté qu’un laboratoire a déjà livré en octobre dernier 700.000 dosses, ce qui représente un total général de 3,7 millions de doses.
Le Pr Kezzal a expliqué que les pénuries enregistrées par le passé avec les vaccins du DTC Hib (diphtérie, tétanos, coqueluche et haemophilus), étaient dues à la « défaillance d’un fournisseur pour des raisons de qualité et pas de production ». Il a précisé que le fournisseur a remboursé l’IPA une somme de plus de 2 millions d’euros.
Evoquant le « léger retard » enregistré dans la vaccination des nourrissons notamment, le Pr Kezzal a indiqué que cette situation « n’influera pas sur le côté préventif car il y a des périodes de rattrapage qui sont en cours pour tous les vaccins ».
Par ailleurs, il a appelé à une « meilleure coordination » intra-wilaya au niveau des réseaux de la santé, soulignant à ce propos que l’IPA a créé une cellule de veille chargée de servir les produits aux établissements de santé et de veiller aussi à ce que le produit soit « bien surveillé et conservé ».
Pour 2014, le DG de l’Institut Pasteur a affirmé que les consolidations ont été effectuées au mois de juin dernier ce qui permet de disposer de quantités suffisantes de toutes les prévisions pour tous les vaccins.
Par ailleurs, le Pr Kezzal qui a été désigné DG de l’IPA en septembre dernier, a annoncé qu’un laboratoire de haute sécurité pour tous les virus émergents sera mis en place à l’Institut ainsi qu’un laboratoire de diagnostic pour tous les malades au niveau de l’antenne de Ruisseau de l’IPA à Alger.
Kahina Hammoudi