Le ministre de la Justice, Lotfi Boujemâa, a annoncé une mesure inédite : l’obtention du permis de conduire en Algérie nécessitera désormais la présentation d’un certificat attestant l’absence de consommation de drogues. Cette initiative s’inscrit dans une réforme ambitieuse du code de la route, visant à renforcer la sécurité routière et à réduire le nombre d’accidents souvent liés à la conduite sous l’emprise de stupéfiants.
Un plan exhaustif pour la prévention des accidents
Invité au Forum de la Radio nationale, le ministre a précisé que le projet de loi sur la circulation routière prend désormais en compte toutes les causes majeures des accidents. Une feuille de route claire a été établie pour améliorer la prévention, la formation et la discipline sur les routes.
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Ce texte introduira une approche plus rigoureuse, où certaines responsabilités seront désormais partagées entre plusieurs acteurs, y compris les écoles de conduite et les organismes de contrôle technique. Celles-ci devront exiger le certificat médical prouvant l’absence de consommation de drogues avant d’autoriser toute formation ou examen pratique.
Mesures approuvées par le Président
Tebboune a salué, lors du dernier Conseil des ministres, la fermeté de ces nouvelles dispositions, les qualifiant de « véritable tournant dans la gestion de la circulation en Algérie ».
Le nouveau code de la route comprendra plus de 50 mesures inédites sur un total de 193 articles, touchant aux écoles de conduite, à la sécurité des véhicules, à la formation des conducteurs et à la modernisation du contrôle routier.
Le chef de l’État a également donné des instructions pour faciliter le travail des magistrats et des services de sécurité, notamment par la création d’un corps d’agents assermentés spécialisés dans les enquêtes sur les accidents et la lutte contre les fraudes documentaires.
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Dans le cadre de ces réformes, les autorités prévoient des tests médicaux réguliers et aléatoires pour les conducteurs, notamment ceux des transports en commun et de marchandises.
Les agents de contrôle seront équipés de dispositifs technologiques modernes pour détecter la présence de drogues ou de produits psychotropes, mais aussi pour mesurer les charges des camions et repérer d’éventuelles infractions techniques.
Un front commun contre la drogue
En parallèle, la nouvelle loi sur la prévention et la lutte contre les stupéfiants et substances psychotropes introduit des peines aggravées pour les trafiquants, notamment ceux opérant dans ou autour des établissements scolaires.
Parmi les dispositions phares : le retrait de la nationalité acquise pour les condamnés et l’interdiction de séjour en Algérie pour les étrangers impliqués dans le trafic ou la distribution de drogues.
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