Privés de leur droit à la reconversion de leur permis de conduire algérien en Italie, des milliers de ressortissants espèrent une résolution imminente. Le ministre Ahmed Attaf les rassure.
Conversion du permis algérien en Italie : bientôt la fin du calvaire ?
Le calvaire administratif que vivent les Algériens établis en Italie au sujet de la reconversion de leur permis de conduire algérien pourrait bientôt prendre fin. Interpellé par une question écrite du député de l’émigration Abdelouahab Yagoubi, le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf a annoncé que les discussions avec la partie italienne sont dans une phase avancée et qu’un nouvel accord bilatéral est en cours de finalisation.
Depuis plusieurs années, les ressortissants algériens installés en Italie se heurtent à l’impossibilité de faire reconnaître ou convertir leur permis de conduire délivré en Algérie. Un problème bureaucratique qui trouve son origine dans le retard de la mise à jour de la convention algéro-italienne signée en 2000 et ratifiée en 2001.
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Le permis biométrique algérien, source du blocage
Avec l’introduction du permis biométrique en Algérie, les autorités italiennes ont bloqué le processus de conversion automatique, invoquant l’absence de textes exécutifs algériens adaptés à ce changement. Ce gel de la reconversion n’est pas sans conséquences : il prive de nombreux citoyens algériens de leur droit fondamental à la mobilité, les empêchant de conduire légalement en Italie malgré le respect de toutes les conditions requises.
Dans sa correspondance, le député Yagoubi a souligné que cette situation met en difficulté des familles entières, notamment celles dont la vie professionnelle dépend de la conduite. L’impact économique de ce blocage est donc significatif pour la communauté algérienne en Italie.
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Vers une harmonisation des réglementations
Dans sa réponse, le ministre Ahmed Attaf a indiqué que le ministère des Transports travaille actuellement sur la mise à jour du décret exécutif n° 04-381 du 28 novembre 2004. Cette actualisation vise à inclure toutes les catégories de permis algériens non mentionnées jusqu’à présent, afin de permettre une correspondance plus claire avec les équivalences italiennes.
Par ailleurs, les négociations bilatérales se poursuivent pour harmoniser les réglementations entre les deux pays, notamment en ce qui concerne le traitement des données personnelles. Un point crucial, étant donné les différences législatives entre l’Algérie et l’Italie dans ce domaine. « Une fois l’accord finalisé et signé, nos ressortissants pourront de nouveau bénéficier de la conversion de leurs permis algériens en permis italiens », a affirmé le ministre Attaf, se voulant rassurant.
Les derniers obstacles techniques
Il a précisé que les tableaux d’équivalence technique entre les permis des deux pays sont en cours d’élaboration, ce qui constitue l’un des derniers obstacles techniques à surmonter. Pour les nombreux Algériens installés en Italie, cette avancée constitue une lueur d’espoir après des années d’incertitude et de démarches sans issue.
Le dossier, désormais suivi de près au plus haut niveau, semble enfin trouver une issue favorable. La résolution de ce problème permettra de faciliter la vie de milliers d’Algériens et de renforcer les liens entre les deux pays.
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