L’Algérie, à l’instar des autres pays du monde, s’attelle à concrétiser l’utilisation du permis de conduire biométrique. En fait, l’Algérie est obligée d’élaborer et d’encadrer le nouveau permis de conduire biométrique qui devra être conforme aux normes et standards internationaux et ce, devant la généralisation de ce type de permis de conduire de par le monde.
La commission interministérielle chargée de l’élaboration de ce projet a été donc installée récemment, alors que les professionnels appellent à sa concrétisation rapide, sachant que le permis à points qui devait entrer en vigueur en 2012 est toujours en stand by.
Il faut savoir qu’au niveau mondial la mutation vers les permis intelligents est déjà largement engagée et l’Europe est même plutôt à la traîne, l’Europe du Sud en tout cas, car la Finlande, la Norvège et la Suède possèdent déjà le permis électronique comme l’Australie, l’Inde, le Salvador et le Mexique, par exemple, qui l’utilise depuis 2007 et où le document sert également de pièce d’identité.
Dans le détail, il existe même une norme internationale ISO depuis 2009 (ISO/IEC180/13) qui encadre les informations sur un support sécurisé au format carte de crédit. Les bénéfices pour les conducteurs comme vous et moi sont particulièrement minimes et ne concernent finalement que les aspects pratiques, notamment par le format réduit et la matière plastique (polycarbonate), bien plus solide que le carton.
D’ailleurs, la communication tant nationale que communautaire a bien du mal à extraire un bénéfice pour le conducteur. Notons également qu’une directive européenne datant de 2006 oblige les 27 États de l’Union européenne à distribuer à leurs automobilistes des permis dits « biométriques » et ce, dès le début de l’année 2013.
Les objectifs de ce genre de permis étant de faire progresser la sécurité routière, de faciliter donc la libre circulation des personnes et des informations, et d’harmoniser les règles de conduite en améliorant la lutte, en Europe, contre la fraude documentaire. En Europe, ces permis ont la taille d’une carte de crédit sur laquelle figure la photo du détenteur, ses noms prénoms et date de naissance, son numéro de permis de conduire, la catégorie de véhicule qu’il est habilité à conduire, la date de délivrance du permis, et sa date de validité. À la différence de l’ancien permis papier qui est valable à vie, la durée d’un permis de conduire biométrique sera limitée à 15 ans.
L’Algérie adoptera certainement le même type de ce document.La vraie différence de ce permis avec l’ancien modèle encore en circulation, c’est que celui-ci possède une puce qui renfermera des données importantes concernant le détenteur sa photo numérisé, sa signature, afin de pouvoir payer ses éventuelles contraventions online, ses informations personnelles, et son solde de points, pour pouvoir le consulter via un lecteur dans les préfectures sans oublier ses empreintes digitales.
Les avantages liés à ce nouveau type de permis et à la centralisation des informations sont nombreux. On peut citer une meilleur protection contre la falsification du document et l’usurpation d’identité, un meilleur contrôle des fraudeurs et chauffards au niveau international, une harmonisation de la forme des permis, un format carte de crédit plus pratique et plus solide que les anciens et la possibilité d’accéder plus facilement à son solde de points et aux motifs de certains retraits de points. Parmi les bénéfices avancés pour l’utilisateur, il y a la consultation de son solde de points, et le paiement de ses amendes.
Ines B.