Pour être dans les délais, les acteurs politiques multiplient les réunions organiques ces derniers temps.
C’est le branle-bas de combat au sein des partis. A douze jours du lancement de la campagne électorale, les partis mènent une véritable course contre la montre. Ces derniers font courir plusieurs lièvres à la fois. Installation des permanences, finalisation du programme électoral et confection des affiches sont les différents chantiers auxquels s’adonnent, sans relâche, les formations qui participeront aux législatives du 4 mai prochain. Les partis tentent de se rapprocher au maximum des citoyens à travers l’ouverture des permanences. Pour être dans les délais, les acteurs politiques multiplient les réunions organiques ces derniers temps. «Nous sommes en pleins préparatifs de la campagne électorale», a affirmé Naâmane Laouer, vice-président du Mouvement de la société pour la paix. Contacté par nos soins, celui-ci a assuré que tout le monde est mobilisé pour la mise en place de l’architecture électorale.
Le MSP et son allié le Front du changement ont élaboré un programme unique qui sera intitulé «Ensemble pour une Algérie prospère et sûre». Le parti majoritaire n’a pas encore dévoilé son programme. Le FLN a procédé à l’installation des directoires de campagne au niveau de chaque mohafadha. Il réunit également les différentes commissions qui devront dégager un accord autour d’un programme national à distribuer à travers toutes les wilayas du territoire national. Ould Abbès ne s’est pas contenté du travail interne, il a tenu à descendre sur le terrain pour prendre la température à la veille de la campagne électorale et donner des instructions aux candidats en lice. Le Parti des travailleurs s’est également recroquevillé sur lui-même pour affiner sa feuille de route. Il devra déterminer en cours de semaine, son slogan électoral et le lieu de lancement de sa campagne. Contrairement à eux certains partis ont une longueur d’avance. C’est le cas du Rassemblement de la culture et la démocratie (RCD) qui était le premier parti à avoir dévoilé son programme pour les législatives du 4 mai prochain.
Le parti de Ouyahia a rendu public récemment son programme politique. Le RND a décidé de donner le coup d’envoi de sa campagne de l’Est du pays. Le Front national algérien (FNA) a choisi la wilaya de Aïn Defla pour lancer la campagne dans le cadre d’un programme pour lequel il a choisi comme slogan «Pour le changement et la défense de la justice sociale».
Or, si la tâche est facile pour les grands partis qui ont déjà une assise, elle reste compliquée pour les petits partis. Ces derniers doivent déployer d’énormes efforts pour élargir leur présence sur le terrain. Ce qui demande davantage de moyens financiers et matériels. Fort heureusement, il y a les réseaux sociaux pour se faire connaître davantage. En parallèle du terrain, les partis investissent la Toile pour diffuser leurs activités et étaler leur programme, histoire de capter l’intérêt des jeunes. Facebook, Twitter, Viber, sont les différents moyens de communication qui sont à la portée des partis.
Au bout d’un clic, les partis pourront cibler des milliers d’électeurs. Grosses cylindrées ou petites, les formations politiques misent beaucoup sur les réseaux sociaux pour élargir leur base. D’ailleurs, la Toile aura une place capitale dans la stratégie électorale des partis car elle peut cibler un nombre important d’électeurs cinq fois plus que les regroupements des meetings. La panoplie de chaînes de télévision privées arrange largement les formations politiques. L’accès à l’écran n’est plus limité pour les candidats ou les chefs de parti. Contrairement à l’époque de la chaîne unique Entv, les partis défilent sur les plateaux télévisés pour vendre leurs idées. Certains candidats n’ont pas attendu le lancement de la campagne électorale pour faire leur propre promotion via l’écran ou la Toile. Avec tous ces moyens, il reste à savoir si les partis auront la capacité de convaincre l’électorat dormant ou pas? Devant le spectre de l’abstention qui plane sur le scrutin, le défi est assez difficile. Les partis sauront-ils le relever? Wait and see.